Discours d’ouverture du Camarade Raul Castro Ruz

President de la Republique de Cuba, a l’occasion du Troisieme Sommet Caricom

Honorable Baldwin Spencer, Premier ministre d’Antigua et Barbuda, Président en exercice de CARICOM;

Honorables Premiers ministres et Présidents des pays frères membres de CARICOM;

Honorable Edwin Carrington, Secrétaire général de CARICOM;

Distingués Chefs de délégations, Ministres, Représentants d’organismes régionaux et invités spéciaux :

J’ai l’honneur de vous accorder la bienvenue officielle dans la ville héroïque de Santiago de Cuba, paradigme de la rébellion de notre peuple.

Au nom du gouvernement et du peuple cubains nous remercions les pays caribéens des messages de solidarités et de l’aide matérielle accordée à Cuba pour faire face aux effets des trois ouragans qui nous ont frappés ces derniers mois.

Cette rencontre est la suite des accords adoptés en décembre 2002 lors du sommet de La Havane en hommage au 30ème anniversaire des relations diplomatiques de Cuba avec quatre pays des Caraïbes qui étaient indépendants en 1972.

Nous donnons suite à notre deuxième réunion à Barbade, en décembre 2005 où le camarade Fidel Castro a exprimé: «Nous devons répondre à la mondialisation néolibérale et égoïste, à l’antidémocratique ordre politique et économique international, avec l’unité et la mondialisation de la solidarité et la promotion du dialogue, l’intégration et la coopération authentique.»

Nous constatons avec satisfaction combien nous avons contribué au plus large échange et rapprochement de nos peuples ainsi qu’à la promotion d’une coopération la plus efficace entre Cuba et la Communauté des Caraïbes.

Nous nous réunissons sous le signe d’une réalité économique incertaine. Si, dans le temps, nous avons constaté le grand défis à relever par nos peuples dans leurs justes engagements pour atteindre le développement durable, aujourd’hui, nous devons faire face à l’échec de la politique néolibérale qui a régi les finances internationales, les relations créditrices, les flux commerciaux et du capital, les paiements et recouvrements ainsi que la valeur des devises.

Toute la chaîne du fonctionnement de l’appareil financier a collapsé. Les normes et les instruments imposés aux petites nations par les centres du pouvoir économique, à savoir, les pays des Caraïbes, sont en crises, tandis qu’il existe encore le gaspillage d’une aristocratie de spéculateurs financiers et l’appétit vorace des corporations transnationales.

Dans cette crise, dont nous ne pouvons pas encore prévoir la portée et la profondeur, les plus vulnérables vont payés les coûts les plus élevés. Dans les pays développés, ce sont les pauvres et au niveau mondial, les nations en développement assumeront une grande partie des coûts. Quoi qu’il soit, la catastrophe irresponsable provoquée par la spéculation, l’individualisme et l’avarice, portera préjudice aux économies caribéennes.

Dans telles circonstances, nos engagements tenus durant les années récentes où la coopération et la solidarité ont constituées les piliers de nos relations, reprennent une plus grande importance.

Les projets que nous avons développé et que nous sommes prêts à renforcer, ne fonctionnent pas sur la base des règles collapsées du néolibéralisme à l’heure actuelle, comme des châteaux de cartes. Ils ne poursuivent pas l’avantage comparatif ou l’accroissement des profits. Ils encouragent le développement, la justice, l’équité et le bienêtre des êtres humains.

Ce sont des raisons nous permettant de confier, même dans des circonstances actuelles, à la continuité et la force de ces liens, à la possibilité de développer davantage la coopération, élément essentiel de l’intégration caribéenne.

Dans chaque projet, programme, échange du personnel qualifié, transfert technologique, formation de professionnels ou de service de santé accordé, nous faisons un pas de l’avant vers l’intégration régional dont nous souhaitons.

Dès notre rencontre à la Barbade, nous avons diplômés à Cuba 1305 étudiants caribéens dans plus de 33 spécialités universitaires et techniques, dont 567 en médecine. Aujourd’hui, nous avons 2 927 étudiants dont 1 478 font des études de médecine.

Malgré les réalités économiques ci-dessus mentionnées et les difficultés supplémentaires découlées du fléau des ouragans, Cuba va continuer de l’avant dans cet important effort. En 2009, nous accorderons à nos frères caribéens 480 bourses, inclues 150 pour la médecine.

Nos programmes d’assistance médicale resteront une priorité pour nous. A l’heure actuelle, plus de 4 mille médecins et techniciens de la santé ont prêté leurs services dans des pays des Caraïbes. Aujourd’hui, 1 115 collaborateurs travaillent dans la région et ce chiffre va augmenter avec l’ouverture de nouveaux services.

Depuis juillet 2005, grâce á «l’Operación Milagro», plus de 56 mille personnes de 13 pays de CARICOM ont amélioré et récupéré leur vue. Pour garantir la durabilité de ce programme, en plus de deux centres en fonctionnement á Haïti actuellement, nous ratifions notre engagement de réussir, à côté des autorités caribéennes, à l’ouverture de trois nouveaux centres à Guyane, Sainte Lucie et Jamaïque, ce qui permettra à la Caraïbe d’avoir un large réseau de services ophtalmologiques ayant une capacité chirurgicale de 215 patients par jour.

Chers collègues:

La saison cyclonique a montré largement, la nécessité impérieuse de nous préparer, d’augmenter notre capacité de prévision; adopter de mesures opportunes pour protéger la population, l’économie et l’environnement; réhabiliter dans le plus court délai, ce qui a été endommagé.

Haïti a été le cas le plus complexe et sa population a subie les plus grands ravages.

De même, il est urgent de relever le défi dans le domaine énergétique. La crise énergétique est, essentiellement, le résultat du modèle consommateur et gaspilleur insoutenable imposé par les pays riches.

Le premier pas, pour faire face à cette crise, doit être une plus grande économie de consommation du pétrole et la recherche simultanée des sources d’énergies renouvelables et propres.

Nous ne pensons pas que l’utilisation des aliments pour produire des carburants soit une solution dans notre monde où plus de 900 millions de personnes subissent de faim.

Les cubains sont fiers de leurs racines caribéennes et de nos relations avec les nations de la région. Nous remercions toujours du soutien et de la solidarité reçus de leurs peuples et gouvernements et au même temps nous nous sentons profondément engagés avec ceux qui nous partageons ces eaux chaudes et la dramatique histoire antillaise.

Mais notre environnement est beaucoup plus grand. Nous faisons tous partie de l’ensemble géographique et social s’étendant au sud du fleuve Bravo avec ses plus de 500 millions d’habitants, ses abondants ressources et sa riche culture. Nous avons l’occasion d’avancer vers une plus grande intégration de toute cette vaste région dont le succès et même sa propre survie, dépend du concours de tous les pays et peuples, petits ou grands, riches ou pauvres, sans y renoncer à nos particularités nationales ou caribéennes.

Nous avons la possibilité de participer activement dans la construction d’un schéma régional large et divers, reconnaissant le droit à un traitement spécial et différentié pour les plus petites économies; basé sur la solidarité et acheminé vers l’établissement d’une défense commune du large patrimoine naturel et culturel latino-américain et caribéen pour la jouissance de ses habitants. Cuba s’engage à travailler fermement en faveur de cet important objectif.

Excellences:

Vous êtes arrivés dans notre pays dans un moment spécialement complexe. A côté de l’impact génocide du blocus économique imposé par le gouvernement des Etats-Unis, il y a les effets inéludables de la crise économique mondiale et les conséquences désastreuses des trois ouragans qui nous ont frappés dans un délai de deux mois. Mais face à l’adversité, notre peuple ne se plie, ni renonce à ses engagements avec les pays frères.

Nous déclarons inauguré ce troisième sommet entre Cuba et les nations de la communauté des Caraïbes, je vous transmets une salutation fraternelle de bienvenue au nom de tous les cubains, en particulier des «santiagueros» et des habitants de l’est qui accueillent dans cette terre indomptée, la plus caribéenne de l’île, caractérisée par son hospitalité et affection et particulièrement, au nom du camarade Fidel, promoteur de l’union de nos peuples.

Je vous remercie.

 

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