Le pentathlon
moderne cubain
sur la bonne voie
Marlon Vega Gonzalez
ON ne parle pas beaucoup du pentathlon moderne
cubain, dans une certaine mesure parce que son
développement et ses résultats ont du mal à
rencontrer l’écho espéré dans les médias
internationaux, malgré la courte existence de cette
discipline dans l’île.

Leidy
L. Moya, championne aux Jeux olympiques
de la jeunesse de Singapour en 2010, et
Ricardo Figueroa, médaille d’argent à la
Coupe des champions du Qatar, en 2013. |
Le pentathlon moderne cubain a sa propre
fédération. Suite à la décision de l’Organisation
sportive centraméricaine (ODECABE) d’intégrer ce
sport au programme des Jeux d’Amérique centrale et
de la Caraïbe de San Salvador, en 2002, un travail
de prospection des jeunes talents a été lancé à
travers le pays afin de compléter l’équipe nationale,
même s’il est bon de rappeler que cette discipline
était déjà pratiquée à Cuba des années 50 aux années
80.
Le pentathlon moderne est une épreuve sportive
constituée de cinq disciplines : natation sur 200
mètres nage libre, escrime (épreuve à l’épée),
équitation (saut d’obstacles), et combiné course/tir
(tir et course à pied), en individuel et par équipe.
L’équipe nationale cubaine participe chaque année
à plusieurs tournois internationaux, mais il lui est
difficile de se faire une place dans l’élite
mondiale en raison du nombre croissant de pays
participants, dont beaucoup disposent de moyens plus
sophistiqués propres au développement de cette
discipline.
Mais le pentathlon cubain a quand même obtenu
quelques résultats honorables grâce à la volonté et
à la motivation de tous les acteurs impliqués dans
le développement de cette discipline.
Et ces résultats auraient été impossibles sans
les efforts soutenus des spécialistes Alejandro
Guarch, Arturo Avelenda et José I. Cruz, entre
autres, qui ont prouvé que ces progrès ne sont pas
le fruit du hasard, mais la résultante d’un travail
de longue haleine, d’une grande préparation
organisée avec rigueur, afin de mettre nos athlètes
dans les meilleures dispositions pour aborder chaque
compétition.
Ainsi, de par leurs résultats et leurs qualités,
les athlètes Leidy Laura Moya, 45e sur les tablettes
mondiales chez les filles, et J. Ricardo Figueroa
(51e), Lester Der (60e) et Yanier Velazquez (90e)
chez les garçons, sont bien placés pour améliorer
leur place au classement, mais pour ce faire ils
devraient pouvoir s’entraîner dans les mêmes
conditions qu’en compétition, ce qui leur est
actuellement impossible à cause des difficultés
économiques du pays, qui expliquent aussi leur
manque de compétitions internationales. À titre
d’exemple, signalons que les Cubains ne prennent
part qu’à deux tournois par an qui délivrent des
points pour le classement mondial, alors que la
Fédération internationale tient compte chaque année
des trois meilleures compétitions de chaque athlète.
Notons qu’après s’être qualifiés pour la dernière
Coupe du monde qui s’est déroulée à Pachuca, au
Mexique, trois Cubains, Leidy L. Moya, Lester Der et
Yanier Velézquez, ont obtenu leur billet pour la
prochaine Coupe du monde, prévue du 1er
au 7 avril au Caire, en Égypte.
Ce sera l’occasion de voir l’élite de cette
discipline. Les Cubains tenteront de faire de leur
mieux pour réaliser une prestation à la mesure de
leurs ambitions dans un sport qui exige une grande
polyvalence.
Quoi qu’il en soit, les résultats des dernières
années témoignent des progrès du pentathlon cubain,
auquel nous souhaitons la meilleure des chances à la
prochaine Coupe du monde.