À la rencontre multisectorielle mondiale sur l’avenir
de la gouvernance de l’Internet, Cuba a condamné
l’utilisation, par les États-Unis, de nouvelles
technologies conçues pour espionner les gouvernements et
déstabiliser les pays.

Lors de l'ouverture de la rencontre, la
présidente du Brésil, Dilma Rousseff a
réaffirmé énergiquement qu'aucun pays ne
doit avoir « plus de poids que d'autres » en
matière de gouvernance d'Internet. |
Le vice-ministre cubain des Communications, Wilfredo
Gonzalez, a souligné lors de cette rencontre, qui s’est
tenue en avril à Sao Paulo, l’importance du contrôle et
du bon usage du cyberespace, et il a condamné
l’utilisation du réseau pour des opérations d’espionnage
qui touchent pratiquement le monde entier, tel le projet
ZunZuneo.
Il a précisé que ce programme, récemment dévoilé par
la presse, visait à créer des situations de
déstabilisation à Cuba afin de provoquer un changement
politique.
« Cette nouvelle action constitue un exemple
d’agression, à travers les technologies de l’information
et des communications, en flagrante violation du Droit
international et de la souveraineté des États », a-t-il
souligné.
Après avoir salué le Brésil pour l’organisation de
cette rencontre, il a insisté sur la nécessité de lutter
pour éliminer les difficultés d’accès aux nouvelles
technologies, auxquelles doivent faire face les pays en
développement.
Entre autres inconvénients, il a mentionné le manque
de ressources, d’infrastructure, d’éducation, de
capacité et d’investissement, ainsi que tout ce qui
concerne la sécurité et la propriété intellectuelle.
Le vice-ministre a souligné que ce type d’initiatives
qui a pour objectif de chercher un cadre régulateur de
l’espace virtuel contribuent à la matérialisation des
décisions du Sommet mondial de la société de
l’information et aide à impulser un modèle de
gouvernance internationale du cyberespace plus juste,
plus sûr et adéquat pour tous.
Des délégués d’une centaine de pays, ainsi que les
représentants d’organisations nationales et
internationales, participaient à cette rencontre qui
avait pour objet de jeter les bases d’une
démocratisation et d’un usage approprié d’Internet. (PL)