Sommet extraordinaire du G-7 plus la
Chine
Raul Castro appelle à renouveler
l’engagement commun de construire un monde plus juste
Leticia Martinez et Yaima
Puig Meneses
SANTA CRUZ
DE LA SIERRA, Bolivie. — LA session plénière du Sommet
du Groupe des 77 plus la Chine s’est ouverte le dimanche
15 juin sur les paroles, prononcées il y a 50 ans, au
nom de Cuba, par Ernesto Che Guevara à l’occasion de la
1ère Conférence des Nations Unies sur le
commerce et le développement, à Genève.
Les
présidents du monde entier ont écouté les appréciations
du Che sur la situation à l’époque. C’est ainsi que la
Bolivie a accueilli les participants à cette rencontre
qui, comme l’a déclaré le chef de l’État bolivien Evo
Morales Ayma, est une occasion unique « pour partager
les expériences de gestion et les politiques sociales
mises en place par chaque pays », ajoutant que, pour
lui, « assumer la présidence pro tempore du G77 plus
la Chine représente un grand apprentissage ». « Cet
événement sera une nouvelle école pour ceux qui, comme
moi, se sont forgés dans les luttes syndicales, dans les
luttes communales », a-t-il dit.

Parmi les
premiers orateurs de la matinée figurait le président du
Conseil d’État et du Conseil des ministres de Cuba, Raul
Castro, qui a appelé l’ensemble de ses homologues à « profiter
du 50e anniversaire du groupe des 77 pour
renouveler notre engagement commun de concentrer nos
efforts et serrer les rangs pour construire un monde
plus juste. »
Le chef de
l’État cubain a signalé qu’« aujourd’hui la brèche
entre le Nord et le Sud s’élargit, et la profonde crise
économique mondiale qui résulte de l’irréversible échec
du néolibéralisme imposé depuis les principaux centres
de pouvoir, avec un impact dévastateur pour nos pays,
est devenue la plus longue et la plus complexe des ces
huit dernières décennies ».
Plus loin, il
a mis en garde sur le fait que, au terme du cycle prévu
pour la réalisation des Objectifs de développement
adoptés au Sommet du millénaire en 2000, 1,2 milliard de
personnes dans le monde vivent encore dans une pauvreté
extrême ; une sur huit souffre de faim chronique ; 45%
des enfants décédés avant l’âge de 5 ans meurent de
malnutrition, et la dette extérieure atteint des niveaux
sans précédent. Une situation à laquelle viennent
s’ajouter les changements climatiques provoqués par une
production et une consommation irrationnelles.
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Discours prononcé par le général d’armée Raul Castro
Ruz, président du Conseil d’État et du Conseil des
ministres
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