DEUX mois après le début de la tentative de putsch
contre le gouvernement vénézuélien, une nouvelle
manœuvre de la droite pour déstabiliser la Révolution
bolivarienne, le niveau de préparation, d’organisation,
de financement et ses liens avec l’étranger sont de plus
en plus évident.

Le montant des nombreuses dégradations
provoquées par les groupuscules violents
d’extrême droite s’élève à plus de 10
milliards de dollars. |
Selon les données les plus récentes présentées par la
procureure générale Luisa Ortega, au moins 39 personnes
ont perdu la vie, dont 8 militaires et policiers, dans
les violences provoquées par les groupes liés au secteur
le plus extrémiste de l’opposition,
Parmi les 559 blessés recensés jusqu’au 28 mars, 379
sont des civils et 180 font partie de la police et de la
garde nationale bolivarienne, chargés du maintien de
l’ordre sans répondre aux provocations et dans le strict
respect de le Loi.
Dans la quasi-totalité des cas, aussi bien les morts
que les blessés ont été victimes de cocktail Molotov,
d’explosifs de fabrication artisanale, d’objets
contendants, d’obstacles placés sur la voie publique,
d’armes à feu, ainsi que par les tirs de francs-tireurs.
Les dégâts matériels ont dépassé les 10 milliards de
dollars, sans compter les graves conséquences pour
l’environnement provoquées par les émanations de gaz
provenant de l’incendie de pneumatiques et d’ordures, et
la coupe sauvage de plus de 5 000 arbres abattus pour
ériger des barrages de rues.
Les actes de ces groupuscules violents, qui ont agi
dans 18 municipalités contrôlées par des maires de
l’opposition, se réduisent actuellement à des foyers
isolés dans deux ou trois d’entre elles et reflètent une
soigneuse préparation préalable, aussi bien de leurs
membres que de leurs opérations.

Le leader du mouvement de contestation
Leopoldo Lopez, actuellement détenu,
encourageait la violence et l’occupation des
rues jusqu'à obtenir la chute du
gouvernement vénézuélien. |
Les enquêtes réalisées par les organismes de la
Sécurité de l’État signalent le Parti d’extrême droite,
Volonté populaire, et plusieurs de ses dirigeants comme
les principaux responsables de ce que le ministre de
l’Intérieur, de la Justice et de la Paix, Miguel
Rodriguez, a qualifié d’insurrection armée.
Sur la demande du ministre, des enquêtes sont en
cours dans la municipalité de Chacao, dans l’État de
Miranda, à Zulia et dans un secteur de Mérida, qui
confirment que les responsables de ces actions reçoivent
5 000 bolivars par semaine (793 dollars) et sont dirigés
et payés par un militant de Volonté populaire.
Le coordinateur général de ce parti, Leopoldo Lopez,
actuellement détenu, dirigeait avec l’ancienne députée
Maria Corina Machado le mouvement de contestation,
résolu à provoquer la chute du gouvernement par
n’importe quel moyen autre que la voie électorale.
Le ministre a rejeté le fait que les actions
violentes puissent être qualifiées de « manifestations
pacifiques », comme veut le faire croire l’opposition.
Comme exemple, le ministre a informé de l’arrestation
à Baruta, dans l’État de Miranda, de deux citoyens
vénézuéliens d’origine libanaise qui circulaient à bord
d’un véhicule blindé intercepté par les forces de
l’ordre qui ont saisi des armes à feu, des cartouches,
des gilets pare-balles, des masques anti-gaz, des
grenades et des téléphones portables, dont un
satellitaire, entre autres objets.
Par ailleurs, au début du mois d’avril, le chef du
Commandement stratégique opérationnel de la Force armée
vénézuélienne, Vladimir Padrino, a donné des
informations sur un affrontement entre la Force armée
nationale bolivarienne et des présumés paramilitaires
dans l’État de Tachira, qui s’est soldé par la mort d’un
Colombien et 14 arrestations.
« C’est le Nord qui dirige le coup d’État et la
droite vénézuélienne. (…) En fait, l’opposition ne
commande pas… la direction du coup d’État, la droite au
Venezuela, où est-elle ? Au Nord ! », a déclaré Nicolas
Maduro.
Les plus récents sondages de Hinterlaces et
International consulting service révèlent une
augmentation du soutien à Nicolas Maduro et à ses
démarches en faveur de la paix. (PL)