La prison de la base illégale
de Guantanamo : 12 ans déjà !
WASHINGTON.- Plus de douze
ans après l'arrivée des vingt premiers
détenus à Guantanamo, le 11 janvier 2002, la
prison renferme encore
154 hommes.
L’agence AFP précise que
les détenus sont originaires d'une vingtaine
de pays, dont plus de la moitié du Yémen.
Les autres nationalités les plus
représentées sont les Afghans, les Algériens
et les Saoudiens.
76 détenus
actuels de Guantanamo ont reçu une « approbation
pour transfert » de l'autorité
militaire, la quasi-totalité depuis 2010, ce
qui signifie qu'ils sont théoriquement
libérables. Mais ils demeurent emprisonnés
faute d'endroit pour les accueillir.

45 prisonniers
n'ont pas reçu cette « approbation pour
transfert ». Ils sont jugés trop
dangereux pour être libérés, mais ne peuvent
pas être traduits en justice, faute de
preuves.
Huit prisonniers
ont été jugés et reconnus coupables devant
les tribunaux militaires d'exception, dont
six ont plaidé coupables. Mais la justice
fédérale a annulé la condamnation de deux
d'entre eux, tandis que des appels ont été
déposés dans deux autres cas. Quatre des
condamnés ont été transférés vers leur pays
d'origine.
Ce centre de détention est l’un des
héritages les plus sombres de la période de
George W. Bush et l’une des promesses non
tenues du président Barack Obama, qui
s’était engagé à fermer Guantanamo à son
arrivée à la Maison-Blanche.
Cette
prison spéciale a été créée après le 11
septembre 2001 pour accueillir les suspects
de terrorisme, même si aucune preuve n’avait
été retenue contre eux.
Barack Obama a manifesté à
plusieurs reprises de fermer Guantanamo,
mais ce dossier est tombé pendant de longues
périodes dans l’oubli.
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