Soutien européen à la cause
des Cinq
De visite en Europe, Fernando
et René ont remercié la solidarité en faveur
de la cause des trois antiterroristes
cubains toujours emprisonnés aux États-Unis

MADRID. — À son arrivée en Espagne, invité
par le Parti communiste espagnol (PCE),
Fernando Gonzalez, l’un des cinq
antiterroristes cubains, a remercié les
groupes de solidarité pour le soutien
apporté à la cause des Cinq, ont indiqué des
sources diplomatiques.
Fernando Gonzalez, qui est également
vice-président de l’ICAP (Institut cubain
d’amitié avec les peuples), a appelé les
Espagnols à redoubler d’efforts pour exiger
la libération de Gerardo Hernandez, Ramon
Labañino et Antonio Guerrero, emprisonnés
aux États-Unis depuis le 12 septembre 1998
pour avoir évité des actes d’agression
contre Cuba.
Dans le cadre de son séjour, Fernando
Gonzalez rencontrera la Fédération des
Cubains résidents en Espagne, ainsi que des
représentants des associations de solidarité
avec Cuba, et assistera à un concert
organisé par le Comité d’État pour la
libération des Cinq.
Plus de 300 personnalités politiques ont
envoyé récemment une lettre au président
Barack Obama pour demander la libération des
trois Cubains toujours emprisonnés.
Le 12 septembre, des dizaines d’Espagnols
ont manifesté dans les rues de Madrid,
Valence, Alicante, Séville, Barcelone et Las
palmas, entres autres villes, pour exiger la
libération immédiate des trois
antiterroristes.
Quant à René Gonzalez, un autre des cinq
Cubains, et son épouse Olga Salanueva, ils
ont achevé ce mardi une visite en France, où
ils ont dénoncé sur plusieurs forums
l’affaire des antiterroristes cubains.
René Gonzalez a été reçu à l’Assemblée
nationale par le groupe parlementaire
d’Amitié France-Cuba, ainsi que par M.
Christophe Quentel, chef de mission pour
l’Amérique centrale, le Mexique et les
Caraïbes au ministère des Affaires
étrangères.
Il a également rencontré des dirigeants
politiques et des organisations de
solidarité, comme Cuba Si France, Cuba
Coopération, France Cuba et Cuba Linda,
ainsi que d’importants juristes, notamment
Philippe Texier, ancien président de la Cour
suprême de justice de France, qui fut l’un
des juges de la Commission internationale
d’enquête sur l’affaire des Cinq, qui s’est
tenue à Londres en mars 2014.
Quelques jours plus tôt, René et son épouse
s’étaient rendus au Portugal où ils avaient
rencontré des parlementaires européens, des
avocats, des personnalités politiques, et
participé au Festival du journal Avante,
du Parti communiste.
Par ailleurs, ils auraient
dû se rendre au Royaume Uni, mais le
gouvernement britannique a refusé, pour la
deuxième fois, d’accorder un visa à René
Gonzalez, qui était invité à une rencontre
avec des parlementaires et des syndicats à
Liverpool.
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