Qui sort
vainqueur de la dernière agression contre
Gaza ? Quel sera l'avenir de la Palestine ?
LES tonnes d’explosifs lancés par l’armée
israélienne contre la population civile de
Gaza n’ont pas suffi à empêcher les
lancements de roquettes de fabrication
artisanale par le Hamas (mouvement de
résistance islamique), et encore moins à
assassiner ses dirigeants ni à décimer les
rangs de ses alliés tactiques des
organisations laïques palestiniennes : le
Front populaire de libération de la
Palestine (FPLP), le Front démocratique pour
la libération de la Palestine (FDLP), et le
Parti communiste palestinien (PCP).

Destructions à Gaza lors de la
meurtrière agression israélienne. L'avenir
du peuple palestinien dépend de sa propre
résistance.
Les bombardements indiscriminés dans la
bande de Gaza ont fait de 2 140 morts, en
majorité des civils (femmes et enfants), et
11 000 blessés, et ont provoqué la
destruction de la quasi-totalité de
l’infrastructure civile éducative,
hospitalière et industrielle.
Des milliers de logements ont été
détruits ou endommagés. Mais les
Palestiniens ont tenu bon pendant plus de 50
jours malgré la puissance militaire d’Israël,
et ils continuent de résister. Ce que ne
peuvent pas comprendre les sionistes.
Les Palestiniens, même dans les pires
conditions dans l’enfer des bombardements
constants de l’aviation israélienne, et en
dépit du blocus et de la trahison de
certains pays arabes du Golfe, sont résolus
à défendre leurs terres et à contrer les
desseins de l’occupant sioniste.
Les bombardements sionistes à Gaza ont
fait plus de 2 140 morts et 11 000 blessés,
en majorité des civils.
Des situations imprévisibles se sont
déroulées sur le terrain. Les attaques du
Hamas contre Israël apparaissent dérisoires
par rapport à l’ampleur des dégâts humains
et matériels perpétrés à Gaza, mais ils ont
eu un effet psychologique certain sur les
colons sionistes et qui semble avoir pris de
court les stratèges du régime d’Israël.
Aujourd’hui, les Israéliens connaissent les
mêmes traumatismes d’anxiété qu’ils avaient
subis durant leurs dernières aventures
militaires de 2006 contre le Liban, et en
2008 contre Gaza.
Le sentiment illusoire de sécurité créé
par la prétendue invulnérabilité du « Dôme
de fer » s’est estompé. Le système de
défense anti-missiles israélien si claironné
s’est révélé moins efficace qu’on ne
l’espérait face à la pluie de roquettes
artisanales du Hamas. La publicité a été
plus efficace que le système lui-même.
Les Israéliens, qui ont beaucoup plus à
perdre que les Palestiniens, ont commencé à
remettre en question les dirigeants
sionistes après l’échec de Gaza. Tandis que
les Palestiniens, qui n’ont rien à perdre
puisqu’ils ont tout perdu, célèbrent la
nouvelle trêve

Selon un sondage rendu public par la 2e
chaîne de la télévision israélienne, la cote
de confiance de Benyamin Netanyahu est
passée de 82% à 38% depuis le début de la
guerre. Les critiques suscitées par l’action
du Premier ministre et de l’armée
israélienne se sont décuplées. La moitié des
personnes interrogées ont qualifié de
« mauvaise » la gestion du conflit.
Netanyahu, le ministre de la Défense Moshé
Yaalon et le chef d’état-major, le général
Beni Gantz, sont la cible de cette campagne.
Cependant, les dirigeants israéliens, qui
excellent dans l’art de la manipulation,
prétendent à présent apaiser les critiques
en accordant quelques concessions aux
fondamentalistes sionistes. En effet,
Netanyahu a ordonné la confiscation de 300
000 mètres carrés de terres palestiniennes à
Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie,
ainsi que l’arrestation de cadres et de
dirigeants du FPLP dans cette région.
Parmi les dirigeants palestiniens
séquestrés par le régime sionistes figurent
Ahmad al-Haj Muhammad Abou al-Nimr, Zahi
Khatatba, arrêtés à Beit Furik, à l’est de
Naplouse, tandis que Kamal Ibrahim Abou
Tharifa, Youssef Abd al-Haq Shaddad et Abou
Salama Moussa ont été interpellés à
Naplouse. Hamayil Amjad, âgé de 37 ans, a
été arrêté à son domicile lors d’une rafle.
La cote d'estime du Premier ministre
israélien Benyamin Nétanyahu est retombée à
38% après l'Opération « Bordure protectrice
» contre Gaza.
À Jénine, les forces israéliennes ont
capturé Fadaa Zugheibi al-Muhammad
al-Zugheibi, Abdullah al-Afif, Alam Sami
Masad et Jaafar Abou Salah. Mustafa Orabi
Nakhla, également connu comme Abou Wadee, a
été arrêté non loin du camp de réfugiés
d’al-Jalazoun, au nord de Ramallah.
Pour sa part, la direction palestinienne
d’Al Fatah a conclu un accord avec les
leaders du Hamas afin d’entamer les
démarches nécessaires pour exiger
l’intervention de la Cours pénale
internationale (CPI) et l’ouverture d’une
enquête pour les crimes de guerre commis à
Gaza par Israël.
Cependant, les dirigeants sionistes ne
craignent pas la CPI et misent sur
l’efficacité de leurs lobbies pour amener
les USA et leurs laquais européens à faire
blocage au Conseil de sécurité de l’ONU et à
d’autres espaces internationaux.
Rappelons qu’Israël, à l’instar des USA,
n’a pas ratifié le traité portant sur la
création, le 17 juillet 1998, de la CPI
comme le seul organisme judiciaire à
poursuivre, juger et condamner les individus
ou les États auteurs de graves crimes de
guerre, de massacres et de génocides.
Qui sort vainqueur de la guerre de Gaza ?
Jusqu’à quand durera la trêve en Palestine ?
La Maison-Blanche envisage de
débloquer 3 milliards de dollars
supplémentaires pour réarmer la machine de
guerre israélienne.
Malheureusement pour l’humanité, la
réponse est cruelle. Le vainqueur, c’est la
mort. C’est le complexe militaire US. Alors
que les contribuables nord-américains ont
payé, les marchands de la guerre et de la
mort (sionistes et conservateurs) ont gagné
des millions de dollars en sacrifiant des
milliers de Palestiniens.
Israël n’a pas reconnu l’existence du
peuple palestinien, et n’a pas respecté la
Résolution 181 des Nations Unies du 29
novembre 1947, qui a divisé la Palestine
historique en deux États, et accordé une
partie du territoire seulement (52% de la
Palestine) aux Juifs européens survivants de
l’Holocauste nazi.
Il est également bon de rappeler que les
leaders historiques sionistes comme David
Ben Gourion (1886-1973), Menahem Begin
((1913-1992) et Golda Meir (1898-1978), qui
occupèrent le poste de Premier ministre, à
l’instar des actuels Ehoud Olmert et
Benyamin Netanyahou, entre autres, avaient
fait savoir clairement qu’ils ne
reconnaîtraient pas la création d’un État
appelé Palestine, « puisque les Palestiniens
n’ont jamais existé ».
La récente trêve entrée en vigueur en
Palestine sera similaire à d’autres « trêves »
intervenues par le passé : le régime
sioniste l’interprète comme « un repos bien
mérité » pour les troupes assassines, qui
durera le temps nécessaire à calmer
l’opinion publique mondiale et à renflouer
le matériel militaire épuisé dans cette
dernière aventure criminelle.
Le coût direct de l’offensive militaire
israélienne de 50 jours dans la bande de
Gaza s’élève à 2,5 milliards de dollars (à
raison de 60 millions par jour), sans
qu’Israël n’ait pu atteindre ses objectifs.
Cette somme représente la quasi-totalité de
l’aide annuelle reçue par Israël pour sa
défense venue des États-Unis. L’État
sioniste espère recevoir encore 3 milliards
de dollars supplémentaires en armes en 2015.
L’avenir de la Palestine continuera de
dépendra de la résistance de son peuple et
des changements géopolitiques qui pourraient
survenir dans cette région convulsée de la
planète. (Fragments tirés de Rebelion)