Le meilleur film
de chaque pays d’Amérique latine
LA base de données en ligne IMDb (Internet Movie
Database) a soumis au vote une liste de films afin
de sélectionner le meilleur film de chaque pays
d’Amérique latine. La liste a été votée par des
millions d’usagers du monde entier. En voici les
résultats.
Guatemala
: La jaula de oro.- Même s’il s’agit d’une
production mexicaine, ce film a été tourné au
Guatemala. La Jaula de Oro (ou Rêves d’or) est
l’histoire de deux adolescents qui quittent leur
village et auxquels se joindra un indien tzotzil.
Ils vivront ensemble la terrible expérience que
vivent des millions de personnes contraintes par les
circonstances à entreprendre un voyage plein de
dangers pour atteindre les États-Unis. Les
adolescents aspirent à un monde meilleur au-delà des
frontières mexicaines, mais très vite ils vont
devoir affronter une toute autre réalité. Ils
découvrent l’amitié, la solidarité, l’injustice et
la souffrance. Les voyageurs du film sont incarnés
par des acteurs non professionnels guatémaltèques et
mexicains. Le réalisateur Diego Quemada-Diez a
utilisé 600 témoignages de migrants pour construire
ce film Mexique : Amores perros.- Il s’agit du
premier long métrage du réalisateur mexicain
Alejandro Gonzalez Iñarritu, film qui avec 21
grammes et Babel forme une trilogie. Amores perros (Amours
chiennes) est composé de trois histoires parallèles
qui se rejoignent à la faveur d’un accident, de
trois histoires d’amour vouées à l’échec.
Honduras : Amor y frijoles.- Ce film de Mathew
Kodath et Hernan Pereira nous montre des gens
touchés par la technologie : la protagoniste, Karen,
une vendeuse de tortillas sur la place publique, a
son téléphone cellulaire et le soir, à la maison,
elle se laisse influencer par des émissions genre
télé-réalité, qui finissent par aigrir ses relations
conjugales. On y découvre des personnages et des
coutumes typiques du Honduras.
Costa Rica : Del amor y otros demonios.- Une
adaptation de Hilda Hidalgo du roman homonyme de
Gabriel Garcia Marquez. Le film a été tourné à
Cartagenas de Indias, en Colombie, et les principaux
personnages sont interprétés par l’Espagnol Pablo
Derqui et la Colombienne Eliza Triana. Le film
raconte l’histoire d’un amour interdit entre Sierva
Maria, une jeune fille condamnée par l’Église
catholique, et Cayetano, un prêtre qui se bat pour
sauver son âme, ainsi que le conflit entre religion,
passion et science.
Colombie :
Los colores de la montaña.- Réalisé par Carlos
Arbelaez. Los colores de la Montaña est un reflet
actuel de la vie quotidienne d’un sentier dans la
région montagneuse de la campagne colombienne. Le
film est raconté à travers les yeux d’enfants. Le
regard poétique et innocent des gamins crée un
vigoureux contraste, non exempt d’ironie, avec les
actes irrationnels et parfois cruels des plus grands.
L’amitié entre Manuel et son meilleur ami, est au
centre de l’histoire. Un jour, leur ballon leur
échappe et atterrit sur un terrain miné. Avec un
autre enfant, ils essaieront par tous les moyens de
le récupérer. La dure réalité prendra peu à peu le
pas sur leurs jeux.
Équateur : Ratas, ratones y rateros.- Ce film de
Sebastian Codero raconte l’histoire du jeune
Salvador, dont la dure réalité quotidienne l’oblige
à vivre de petits vols avec ses amis. Ses
« aventures » seront bouleversées par l’arrivée de
son cousin Angel, sorti de prison. Rata, ratones y
rateros nous promène dans le monde des petits
délinquants en Équateur. Une réflexion sur la perte
de l’innocence.
Pérou : Contracorrientes.- Réalisé par Javier
Fuentes-Leon, le film raconte une histoire de
fantômes sur la côte péruvienne, où un pêcheur marié
tente de réconcilier sa dévotion avec son amant
masculin face aux traditions rigides de son village.
Cuba : Memorias del subdesarrollo.- Un long
métrage de Tomas Gutierrez Alea. Dans Mémoires du
sous-développement, Sergio, un jeune intellectuel de
la bourgeoisie, est confronté au triomphe de la
Révolution cubaine. Il en est étranger sans y être
hostile pour autant puisqu’à l’inverse de toute sa
famille, il décide de rester à Cuba. Honnête et
cultivé, il apprécie l’art et les jolies filles,
mais souffre d’une incapacité à s’adapter à
l’évolution de la société dans laquelle il vit. Son
malaise s’exprime au travers de la recherche d’une
raison d’être.
République
dominicaine : La hija natural.- Un film de Leticia
Tonos. Après la mort tragique de sa mère dans un
accident de voiture, Marie, 18 ans, décide d’aller à
la recherche de son père qu’elle n’a jamais connu.
Elle va devoir affronter les fantasmes du passé.
Porto Rico : Broche de oro.- Écrit et dirigé par
Raul Marchand Sanchez, le film traite de plusieurs
sujets tabous comme la sexualité du troisième âge.
Les amis Rafael, Pablo et Anselmo s’échappent du
foyer et découvrent que la jeunesse n’a pas d’âge.
Leur voyage les conduit jusqu’à la plage où Carlos,
le petit-fils de Rafael participe à une compétition
de surfing. Une rencontre placée sous le signe de
l’émotion quand trois générations se rassemblent et
s’amusent ensemble.
Colombie : Maria, llena eres de gracia.- Un film
de Joshua Marston, USA/Colombia. Après avoir renoncé
à son emploi, au grand désespoir de sa famille,
décidée à avorter mais sans argent pour le faire,
Maria accepte de travailler pour un cartel de
narcotrafiquants comme «mule », c’est à dire
passeuse de drogue vers les États-Unis.
Venezuela : Hermano.- Dans un pays où le baseball
est le sport national, Julio et son petit frère
Daniel sont les meilleurs joueurs de football de La
Ceniza, un quartier de Caracas. Mais alors que
Daniel ne rêve que de rejoindre un jour le Caracas
FC, l’une des meilleures équipes du pays, son grand
frère, lui, intègre un gang dont il gravit peu à peu
les échelons.
Bolivie : El dia que murió el silencio.- Un film
de Paolo Hagais. Oscar, habitant de Villaserena, se
fait le narrateur de cette comédie dramatique
teintée de réalisme magique : dans son village isolé
de tout, débarque un jour Abelardo Rios Claros qui y
installe la première radio, Radio Nobleza. Avec
quatre haut-parleurs, il se met à abreuver les
habitants de musiques de toutes sortes, de
témoignages, de promotions, anéantissant le silence
et finissant par convertir le lieu en enfer et à
révéler à tous vents ce que le village était parvenu
à taire jusqu’alors, dont le secret de la
disparition de la jeune mariée Celina.
Chili : Machuca.- Machuca (Mon ami Machuca),
d’Andrés Wood, se déroule à Santiago en 1973 et
raconte une histoire vraie sous le gouvernement
socialiste de Salvador Allende. Deux enfants âgés de
11 ans, l’un Gonzalo Infante, issu d’une famille
aisée, réside dans les beaux quartiers, l’autre
Pedro Machuca, survit dans un bidonville. Ces deux
garçons que tout oppose vont se rencontrer sur les
bancs de l’école grâce à l’initiative idéaliste du
Père Mac Enroe : intégrer au collège catholique très
huppé de Santiago des enfants de milieu défavorisé.
Le
but : apprendre à tous respect et tolérance.
Parmi les parents des enfants certains approuvent,
d¹autres crient au scandale. De cette ambiance
turbulente naît une amitié profonde entre deux
garçons qui partagent un premier amour, des rêves de
justice et un instinct de rébellion. Ensemble, ils
seront les témoins impuissants du coup d¹État
sanglant contre le président Allende.
Paraguay : Siete cajas.- Un film de Carlos
Maneglia et Tana Schémbori. Sur le gigantesque
marché d’Asuncion, au Paraguay,.Victor, un jeune
porteur de 17 ans, influencé par la télé, rêve de
devenir célèbre, et il lui faut de l’argent. Par
bonheur, on lui propose de transporter, 7 boîtes
dont il ignore le contenu. Il reçoit en échange la
moitié d’un billet de 100$, l’autre moitié lui sera
remise à la fin du contrat. Le travail parait facile,
mais les choses vont se compliquer puisque les
boîtes contiennent quelque chose que tout le monde
veut récupérer.
Uruguay : Whisky.- Un film de Pablo Stoll et Juan
Rebella. C’est l’histoire de deux frères possédant
chacun une fabrique de bas et chaussettes... Celle
de Jacobo, l’aîné, à Montevideo, est vétuste et
proche de la fermeture, celle de Herman, au Brésil,
moderne et florissante. Herman a une famille,
Jacobo, vieux garçon taciturne et bourru, habite
seul depuis la mort de sa mère. Tous les matins, sa
fidèle assistante Marta, à la fois contremaître,
secrétaire, conseillère et faiseuse de tasses de thé,
l’attend devant l’atelier pour l’ouverture rituelle
du rideau de fer. Le quotidien de Jacobo et Marta
est fait de répétitions, de petites habitudes
rassurantes qui se passent de mots. Lorsque Herman
annonce sa visite après de longues années d`absence,
Jacobo demande à Marta de se faire passer pour sa
femme, pour une raison qui n’est jamais clairement
énoncée…
Argentine: El secreto de sus ojos.- Film réalisé
par Juan José Campanella et coproduit par
l’Argentine et l’Espagne. Dans les années 90 à
Buenos Aires, un agent fédéral à la retraite,
Benjamin Esposito, essaie d’écrire l’histoire d’une
affaire criminelle qu’il a traitée 25 ans plus tôt
et qui le hante toujours : le viol et le meurtre en
juin 1974 d’une jeune femme mariée, Liliana Colotto.
Brésil : Cidade de Deus.- Ce film coréalisé par
Fernando Meirelles et Katia Lund raconte l’histoire
d’un quartier violent de Rio de Janeiro, dans les
années 1970. Le personnage principal (et narrateur)
est issu de ce milieu et veut devenir photographe. À
la fois acteur et spectateur des événements, il
témoigne ainsi de l’évolution de ce quartier,
notamment en ce qui concerne les gangs, l’armement,
la drogue et ses amis d’enfance qui ne suivent pas
la même voie que lui. (Tiré de Cultura Colectiva)