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La Havane. 8 Agosto  2014

« LES AMIS »
Une nouvelle usine de transformation a été inaugurée en hommage à l’attaque du 26 juillet 1953

German Veloz Placencia

« LES AMIS », une usine industrielle de transformation des graines du neem (margousier) a été inaugurée récemment dans la municipalité de Mayari, dans la province d’Holguin, en hommage aux liens fraternels entre le leader vénézuélien Hugo Chavez Frias et Fidel et Raul Castro.

C’est aussi une possibilité d’améliorer le potentiel productif de la province. En effet, la disponibilité de produits biologiques utilisant les propriétés insecticides naturelles du neem pour lutter contre les maladies des plantes et des animaux, viendra s’ajouter à la garantie de disposer de l’eau nécessaire à l’agriculture grâce aux travaux hydrauliques de dérivation est-ouest, effectués récemment dans la région.

L’usine, d’un coût de plus de 3,4 millions de pesos, fait partie des infrastructures construites par Cuba afin de réduire les importations et diminuer les consommations d’insecticides, de fertilisants et autres produits chimiques, employés dans le secteur de l’agriculture et de l’élevage, a confirmé le docteur José Antonio Fraga Castro, directeur du groupe Labiofam.

« Ce groupe n’est pas une charge pour l’État car il s‘autofinance depuis 18 ans, si bien que les investissements qu’il réalise aujourd’hui dans le pays, supérieurs à 50 millions de pesos, sont issus de ses propres revenus », a déclaré le directeur.

DES OPTIONS BIEN CALCULÉES

« Pour diminuer les coûts, il a été utilisé un corps de bâtiment obsolète qui avait servi autrefois d’atelier pour des engins agricoles. De même, une partie importante des structures métalliques et des câbles utilisés viennent d’entreprises de nickel qui ont été démontées », a expliqué Adrian Hernandez Calzadilla, directeur de la succursale Labiofam d’Holguin.

L’usine, située près du village de Guaro, est le fruit de la compétence de spécialistes cubains du ministère de l’Agriculture. Les principaux équipements ont été fournis par une entreprise étrangère qui possède une vaste expérience dans l’assemblage et l’exploitation des usines de ce type.

Cette installation, dotée d’une technologie efficiente, est la principale composante d’un complexe agro-industriel, intégré aussi par un centre de reproduction d’entomophages et entomopathogènes, réparé intégralement et équipé de nouveaux moyens.

« Dans l’avenir, dans le cadre du Programme de développement intégral de la municipalité de Mayari, une usine sera construite pour fabriquer des bio-pesticides et des bio-fertilisants à partir de micros organismes », a indiqué Adrian Hernandez. Pour comprendre le processus de production, il suffit de suivre le plan structurel de l’usine, composée par les plates-formes extérieures (fermées ou en plein air), destinées au séchage de la matière première, qui est conservée ensuite dans un entrepôt avant le processus de presse et d’extraction.

« Finalement, l’huile obtenue est transférée dans la zone de formulation, où sont élaborés des produits comme OleoNim 80, efficaces pour éliminer la mouche blanche, les acariens et les insectes suceurs et mastiqueurs qui s’attaquent généralement aux légumes et aux plantations de café et d’agrumes », a expliqué Adrian Hernandez. On l’emploie également comme base pour l’élaboration de shampooing et de certains médicaments, crèmes et lotions.

Aujourd’hui, la municipalité est en condition de produire 2 600 tonnes de graines de cet arbre extraordinaire. Elle dispose de 840 hectares qui atteindront les 2 000, selon un programme qui répond à la capacité de l’usine, dessinée pour presser quotidiennement 8 tonnes lorsque sera installé d’autres machines.

Le neem possède un cycle productif de trois mois. Sa récolte débute fin juillet jusqu’à début septembre et le processus industriel s’effectue dans la période d’octobre-décembre.

C’est pourquoi, afin d’éviter les interruptions le reste du temps, l’installation dispose d’une autre ligne de production, équipée de presses et de filtres adéquates, pour extraire des huiles à base de graines de sésame, d’arachide et de tournesol, selon les différentes périodes de récoltes.

De cette façon on obtient des huiles comestibles. La masse solide restante après le passage de la matière première à travers les presses ne sera pas perdue. Celle du sésame sera utilisée pour faire des desserts et celle du tournesol et de l’arachide seront utilisées comme aliments pour bétail à haute valeur protéique.

Fin juin, lorsque l’usine a été mise en route, avec l’approbation des spécialistes de l’entreprise, elle a commencé par la transformation des graines de tournesol, qui ont été achetées auparavant à d’autres entités de production du pays, de même que les deux autres espèces oléagineuses.

OBJECTIFS FUTURS

Si la tâche immédiate est d’obtenir la cohésion des 86 employés de l’usine, il existe aussi des objectifs futurs.

Selon l’étude de faisabilité de l’investissement, après deux années de production, il sera possible d’exporter de l’huile de neem et ses dérivés, dont il faudra certifier le processus de fabrication avec les normes ISO de qualité, reconnues mondialement.

Une autre étape sera d’inscrire et de breveter tous les produits principaux et leurs dérivés, sans négliger leur lente incorporation au commerce de détail afin que la population puisse les acquérir.

L’ingénieur Julio Antonio Quiala Céspedes, technologue principal, est persuadé de la réussite à venir. La création de l’usine lui a donné les possibilités de poursuivre sa carrière professionnelle après la fermeture de l’industrie de Nickel située à Nicaro, dans laquelle il a travaillé pendant 17 ans.

La technologie manuelle, a-t-il dit, semble possible et applicable. Entre autres choses, cela permet aux travailleurs sans formation préalable sur ce type d’équipement, d’acquérir en peu de temps les aptitudes productives nécessaires.

Quant à l’avenir, il dépend selon lui, d’approvisionnements stables en matières premières et de la disponibilité d’autres ressources, notamment des pièces détachées, et il insiste sur l’importance de l’entretien quotidien apporté aux équipements, la maintenance planifiée et exécutée à temps, ainsi que la formation professionnelle.

« Nous avons commencé à forger le sentiment d’appartenance alors que ce n’était qu’un corps de bâtiment avec beaucoup de travail à réaliser pour le transformer en installation industrielle. Dès ce moment-là, les travailleurs de la future usine ont travaillé de façon très unie avec les brigades de construction dans presque toutes les tâches et nous n’avons pas cessé jusqu’au moment de voir l’usine dans la phase de mise en fonction. »
 

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