Le peuple a envahi
les places
des villes cubaines
Nuria Barbosa Leon
LE 1er Mai, dès le lever du jour, une
marée humaine, venue fêter la Journée internationale des
travailleurs, a envahi les places et les rues des villes
cubaines.
Le président Raul Castro a assisté au défilé sur la
place historique de la Révolution José Marti, de La
Havane, où Ulises Guilarte de Nacimiento, secrétaire
général de la Centrale des Travailleurs de Cuba (CTC), a
prononcé le traditionnel discours.
« Les tâches économiques et sociales auxquelles
nous devons faire face sont chaque jour plus complexes
et plus difficiles. Pour parvenir à les accomplir, le
soutien majoritaire d’une classe ouvrière comme la nôtre,
forgée dans la lutte, aura un rôle déterminant et
transcendant à jouer. Pour ce faire, déployer et
augmenter la réserve d’efficacité, de productivité,
d’économie, de discipline et de contrôle, constituent
l’unique et la plus durable garantie de préserver nos
conquêtes sociales et construire un socialisme prospère
et durable », a déclaré Guilarte de Nacimiento.
Le secrétaire général de la CTC a souligné la volonté
du peuple de soutenir l’œuvre sociale entreprise le 1er
janvier 1959 et la totale « volonté de défendre une
patrie libre et souveraine, comme celle que nous avons
aujourd’hui », signalant également l’accompagnement de
Cuba à l’intégration régionale et continentale et à la
Révolution bolivarienne du Venezuela.
Ulises Guilarte a également condamné « de manière
énergique le génocidaire blocus économique, commercial
et financier imposé à notre peuple par le gouvernement
des États-Unis », et il a exhorté à poursuivre la
lutte en faveur du retour de Gerardo Hernandez, Antonio
Guerrero et Ramon Labañino, prisonniers aux États-Unis
pour avoir combattu le terrorisme contre Cuba, et il
s’est félicité de la présence au défilé de René Gonzalez
et Fernando Gonzalez, deux des Cinq qui sont revenus à
Cuba après avoir accompli intégralement leurs injustes
peines.
« Nous remercions, a-t-il dit, la présence parmi
nous de centaines d’amis syndicalistes, de mouvements
sociaux des diverses parties du monde et nous adressons
un message de solidarité et d’engagement militant aux
travailleurs qui dans le monde sont victimes des crises
économiques et subissent la brutale répression alors
qu’ils ne font que réclamer leurs droits leurs plus
élémentaires. »
Une immense banderole où l’on pouvait lire : « Les
travailleurs unis dans la construction du socialisme
» ouvrait le défilé, suivie de plus de 10 000 médecins,
infirmières, techniciens et personnel de la santé qui
ont fait trembler les racines de la nation cubaine et de
tout un peuple qui ne renoncera pas à construire sa
Révolution.