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La Havane. 3 Avril 2014

CONSEIL DES MINISTRES
Des questions vitales pour la mise à jour de la société et de l'économie cubaines

Yaima Puig Meneses et Leticia Martinez Hernandez

DES questions importantes liées à la mise à jour du modèle économique cubain ont été examinées vendredi dernier durant la réunion du Conseil des ministres, présidée par le général d'armée Raul Castro Ruz.


Raul, assisté du vice-président du Conseil des ministres Marino Murillo Jorge.

Dans un premier temps, Leonardo Andollo Valdés, responsable adjoint de la Commission permanente pour la mise en œuvre et le développement, a exposé les concepts de base qui devront régir les relations entre le Conseil des ministres et les organismes de l'Administration centrale de l'État (OACE), en ce qui concerne les Organisations supérieures de la Direction d'entreprise (ASDE), compte tenu de la nécessité de séparer les fonctions d'État des fonctions imprésariales, de renforcer les facultés des entreprises et d'élever leurs responsabilités en terme d'efficacité et de contrôle des ressources.

Andollo Valdés a signalé, parmi les principes de ce perfectionnement institutionnel, que « les OACE ne remplissent que des fonctions étatiques, alors que les OSDE sont des organisations créées sur décision gouvernementale, qui ne remplissent que des fonctions à caractère imprésarial. Par ailleurs, les Conseils de gouvernement sont des organes de direction de l'État chargés du contrôle et de la prise en charge des OSDE, afin d'en exiger de l'efficacité et de la discipline, ainsi que le respect de la législation en vigueur ».

Andollo Valdés a précisé que ces principes seront appliqués de manière soutenue et graduelle, en corrélation étroite avec le perfectionnement fonctionnel des organismes et du système des entreprises, qui est la propriété de tout le peuple.

Le président du Conseil d'État et du Conseil des ministres a reconnu la complexité de ce processus « qu'il faudra continuer d'étudier ».

« Ce processus doit être progressif, afin d'éviter les faux-pas », a-t-il dit.

À ce sujet, les ministres ont considéré comme une priorité la formation de tous les dirigeants, car ils sont chargés de mettre en pratique la réorganisation institutionnelle, d'où l'importance d'inclure dans les programmes de perfectionnement des cadres chacune des politiques approuvées par le Conseil des ministres, ainsi que leur mise à jour systématique.

LA POLITIQUE POUR LES LOIS DE FONCTIONS ET DES SERVICES DE POLICE

Le Conseil des ministres a également pris connaissance du projet de politique pour l'élaboration de la Loi des fonctions et des services de police, conformément à l'Orientation No 140 adoptée par le 6e Congrès du Parti et destinée à assurer la tranquillité citoyenne. « Nous travaillons à l'institutionnalisation des fonctions et des services de politique », a signalé Andollo.

Parmi les principales propositions approuvées par le Conseil des ministres, il a mentionné la nécessité de disposer d'une Loi permettant de garantir l'ordre public, la défense et la protection des droits des citoyens, en coopération avec les organes et les organismes de l'État, les entités économiques, les institutions sociales et les citoyens, ainsi que de renforcer l'autorité, la protection et le soutien juridique des forces impliquées dans cette mission.

Il a précisé que le document présenté contient les concepts de base de l'action policière tels que le respect de la Constitution et des lois, le traitement professionnel, éthique et humain, l'identification préalable, ainsi que la rapidité et la rationalité dans les procédures.

LES COMPTES À PAYER ET À RECEVOIR

Lina Pedraza Rodriguez, ministre des Finances et des Prix, a présenté une analyse de l'évolution et des tendances des comptes à payer et à recevoir à l’échelle nationale jusqu'au mois de décembre de l'année dernière.

« De manière générale, le processus de réorganisation dans ce domaine s'est caractérisé par une diminution des soldes arrivés à échéance par rapport à décembre 2012 », a-t-elle dit.

Elle a signalé qu'en 2013, on a observé une tendance favorable à l'élimination de ces comptes, mais que les résultats ne sont pas encore à la hauteur de nos attentes, car les indisciplines persistent, tout comme la mauvaise organisation, le manque de priorités, les imprécisions et les formalismes dans les contrats, si bien qu'il s'impose d'accorder davantage d'attention au contrôle systématique de ce processus.

L'INSCRIPTION DES IMMEUBLES PUBLICS

Maria Esther Reus Gonzalez, ministre de la Justice, a présenté quant à elle le rapport du plan d'inscription des immeubles publics de l'année 2013, période durant laquelle 63 396 immeubles sur un total de 65 329 ont été inscrits dans les registres de propriété.

Elle a signalé que le plan prévoit l'inscription, de 2010 à 2014, de 302 801 immeubles, et que jusqu'à la fin de 2013, 225 814 immeubles avaient été répertoriés dans les registres, ce qui représente 76% des inscriptions.

À ce sujet, le président Raul Castro a rappelé que « c'est une tâche à laquelle nous devons accorder la plus grande importance, car elle contribue à l'organisation territoriale du pays », a-t-il souligné.

L'UTILISATION EFFICACE DE L'EAU

Plus loin, Inés Maria Chapman Waugh, présidente de l'Institut national des ressources hydrauliques (INRH), a présenté une analyse sur l'utilisation de l'eau en 2013, en tenant compte de la productivité agricole, industrielle et dans les services associés à cette ressource, la nécessité d'une bonne gestion de l'eau étant énoncée dans l'Orientation No 300 adoptée par le 6e Congrès du Parti, qui précise que le bilan des eaux est un outil de planification qui sert à mesurer l'efficience dans la consommation étatique et privée.

Elle a expliqué qu'à la fin de l'année dernière, les 242 retenues d'eau du pays contenaient plus de 6 milliards de mètres cubes d'eau, soit environ 70% de leur capacité.

Concernant le plan, elle a signalé qu'en 2013 le pays n'a consommé que 85,8% de l'eau prévue. « Ce chiffre n'est pas le résultat d'une économie d'eau, mais une conséquence du système de contrôle en vigueur du bilan des eaux, qui ne mesure que l'exécution réelle par rapport au plan approuvé, sans tenir compte du fait que la plupart des consommations enregistrées sont supérieures aux normes fixées, l'efficience dans l'utilisation de cette ressource naturelle n'étant pas contrôlée », a-t-elle soulignée.

« Pour inverser cette situation, nous devons nous doter d'un programme obligatoire d'évaluation du rendement ou du niveau d'activité associé à l'utilisation de l'eau, car jusqu'à présent seuls des secteurs comme le tourisme, l'industrie sucrière ou celui du nickel contrôlent le rendement de l'eau dans leurs productions », a signalé la présidente de l'INRH.

Elle a expliqué que l'agriculture demeure le plus grand consommateur, devant le système de distribution, et qu’à eux deux ils utilisent 80% du total national.

Inés Maria Chapman a exposé les stratégies adoptées en vue d'une gestion et d'une utilisation efficace de cette ressource. Elle a rappelé qu'en 2012, 69 barrages présentaient un mauvais contrôle du débit de l'eau, et que ce chiffre a été ramené à 55 en 2013.

Une autre priorité sera l'entrée en service des projets de transvasement. Elle a cité l'ouvrage de transvasement de Sabanalamar-Pozo Azul, dans la province de Guantanamo, qui a permis d'assurer la stabilité de l'approvisionnement en eau pour l'irrigation et d'autres secteurs d'activité, notamment dans la Vallée de Caujeri.

La présidente de l'Institut national des ressources hydrauliques a également fait référence à l'exécution du programme de réparation des réseaux et des canalisations du système d'adduction d'eau. « Nous avançons, mais nous ne parvenons pas encore à mesurer son impact en termes d'efficience en raison du manque de compteurs d'eau, des fuites à l’intérieur des logements et des bâtiments publics, ainsi que des tarifs inadaptés », a-t-elle souligné.

Chapman Waugh a rappelé que l'adoption en décembre 2012, par le Conseil des ministres, de la Politique nationale de l'eau, a marqué le début d'un processus de réorganisation dans une nouvelle optique de gestion de l'Institut national des ressources hydrauliques, visant à garantir le contrôle de la productivité de l'eau dans toutes les branches de l'économie, avec un accent particulier dans l'agriculture.

Parmi les aspects qui limitent l'emploi de cet indicateur comme un outil permettant d'assurer une utilisation plus efficace de l'eau, elle a mentionné les moyens inefficaces de mesurer l'eau consommée par les usagers et la sous-estimation de sa valeur économique.

LE PROCESSUS D'UNIFICATION MONÉTAIRE

Marino Murillo Jorge, responsable de la Commission permanente pour la mise en œuvre et le développement, a informé les membres du Conseil des ministres du processus de création des conditions pour l'unification monétaire et des taux de change, qu'il a qualifié d'extrêmement complexe.

Il a souligné que cette mesure à elle seule ne pourra pas résoudre tous les problèmes de l'économie, et que « son application est indispensable pour rétablir la valeur du peso cubain et ses fonctions en tant que monnaie ». Tout ceci ajouté aux autres politiques approuvées contribuera à la réorganisation de l'environnement économique et à l'évaluation correcte de ses résultats, a-t-il dit.

Parmi les tâches menées en cette période initiale : la réalisation de séminaires d'information dans l'ensemble du pays sur les normes émises, auxquels ont participé plus de 20 000 cadres et fonctionnaires. « Ce processus a permis de prendre connaissance d’un ensemble important de considérations et de mieux identifier les problèmes pour relever ce défi », a-t-il ajouté.

Murillo a rappelé qu'il revient aux responsables des OACE, des OSDE, des Conseils d'administration provinciaux et des entités nationales de diriger ce processus. « Il faut prévoir et anticiper tous les problèmes pour savoir comment leur faire face. La formation joue un rôle capital pour éviter les faux-pas », a-t-il dit.

Finalement, Marino Murillo a présenté un exposé de la politique pour le perfectionnement des salaires, des pensions et autres revenus, énoncée dans plusieurs des Orientations de la politique économique et sociale du Parti et de la Révolution, et qui a trouvé sa première expression dans la récente augmentation du salaire des personnels de la santé.

Parmi les objectifs généraux de cette politique,: « garantir que chacun reçoive un salaire proportionnel à son travail ; encourager l'accès aux postes de direction, et la promotion au sein des organes de gouvernement et des entreprises, afin de combattre le phénomène de la "pyramide inversée " », a-t-il conclu.
 

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