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La Havane. 31 Juillet 2014

Artemisa : une ville en plein essor
• La Ville Rouge a célébré la cérémonie du 26 juillet, Journée de la Rébellion nationale, avec de nouvelles réussites sociales et économiques, au bénéfice de sa population

Ana Maria Dominguez Cruz

IL y a trois ans, tout a changé pour Artemisa. Autrefois une des municipalités de La Havane, la ville est devenue chef-lieu de la province de même nom, qui comprend les villes de Mariel, Guanajay, Caimito, Bauta, San Antonio de los Baños, Güira de Melena, Alquezar, Bahia Honda, Candelaria et San Cristobal.

Depuis lors et jusqu’à ce jour, elle a dû faire face à des défis sociaux et économiques qui doivent, conformément aux déclarations du président Raul Castro, démontrer ce que le socialisme peut atteindre dans notre pays, car le potentiel et la volonté du peuple ne manquent pas.

Avec un nouveau modèle de gestion du gouvernement local, l’application de nouvelles conceptions dans la direction politique et administrative de la région et avec la mise en œuvre, de façon expérimentale, d’un nouveau système de commercialisation des produits agricoles et de l’élevage, qui diminue les pertes et raccourcit le circuit entre le producteur et le consommateur, Artemisa montre déjà des résultats encourageants.

Loin de s’endormir sur leurs lauriers, les habitants continuent à faire tous les efforts pour se maintenir comme une région à forte base agricole et pour atteindre de meilleurs indices de développement industriel.

La Zone spéciale de Développement de Mariel est un pilier fondamental dans la réussite de cet objectif, en permettant à Cuba d’augmenter les exportations, de diminuer efficacement les importations, de lancer des projets de haute technologie et de développement local, ainsi que de générer de nouvelles sources d’emploi, comme l’a expliqué Juan Dominguez, président de l’Assemblée provinciale du Pouvoir populaire à l’émission La Table Ronde : Artemisa, une province en plein essor.

Mariel sera sans doute un pôle d’intérêt pour l’investissement national et étranger, mais aura également des retombées sur la vie quotidienne de la population d’Artemisa, selon Ana Teresa Igarza Martinez, directrice du Bureau de régulation de la Zone spéciale.

« Les habitants de cette province peuvent déjà bénéficier des services d’un train qui assure le transport de passagers jusqu’à la capitale toutes les 25 minutes. Environ 1 500 habitants d’Artemisa travaillent dans la Zone. Une façon pour un projet de développement national d’avoir également un impact positif sur la microlocalité. »

Malgré les perspectives d’avenir de la Zone de développement, Artemisa reste une région essentiellement agricole et ses potentialités dans ce sens devraient augmenter de plus en plus, afin de satisfaire de façon croissante les demandes de la population locale et de la capitale, principale destination des productions.

Tomas Rafael Rodriguez Lopez, directeur général du Groupe d’entreprises agricoles et forestières, précise que les nouvelles formes de commercialisation ont été bien accueillies à Artemisa. Les résultats satisfaisants le confirment.

« La région dispose de la capacité de développer des cultures variées, dépassant 342 000 tonnes pour répondre à la demande de La Havane et de la région. 37 de nos coopératives vendent directement à la capitale, à travers 77 marchés prévus à cette fin, et nous disposons des conditions suffisantes pour augmenter la production dont le pays a besoin. En effet, une croissance annuelle au-dessus de 20 000 tonnes est un bon résultat, mais c’est encore insuffisant. »

Quant au développement de l’élevage, Rodriguez Lopez a souligné qu’il n’y a pas de souci à se faire pour l’avenir. « Nos plans se profilent à l’horizon 2025, mais nous pouvons accélérer le processus, car nous disposons du personnel nécessaire, des structures et de la base génétique. Nous devons débroussailler les terres, garantir les filières d’élevage, le système de contrôle du bétail, mais nous avons déjà avancé dans ce sens. »

Ce n’est pas un secret, car Artemisa est la plus grande productrice de racines et de tubercules comestibles et d’œufs du pays, et produit plus de 20 millions de litres de lait par an.

« Dans l’entreprise avicole, nous avons un potentiel encourageant : cette année, nous avons dépassé les 243 millions d’unités. Quant à l’entreprise porcine, elle peut atteindre une production dépassant le 12 400 tonnes de viande. »

La vente du tabac roulé et des feuilles augmente, ainsi que la production de semences et du café, qui augmentent grâce à de nouvelles plantations. « Nous ne sommes pas préoccupés par le fait que 70% de notre population se concentre dans les zones urbaines, car les statistiques indiquent que 63 788 hectares ont été remis à des personnes naturelles et juridiques qui vont participer à l’effort de production agricole », a ajouté Rodriguez Lopez.

Autres exemples positifs : la production de bonbons au chocolat, de galettes, de levure, de fruits en conserve et de marmelades, ainsi que le vin de Soroa atteignent des quantités qui démontrent que ces projets ne sont plus des rêves, mais des réalités palpables au quotidien.

Du point de vue social, Artemisa a créé une université. Quant à l’accès à la plupart des services hospitaliers, auparavant les habitants d’Artemisa devaient se rendre à La Havane, alors que maintenant ils existent dans la province. « Nous avons mis en place des services inexistants. Grâce aux investissements en équipements et en infrastructures, la région s’est dotée des conditions pour la pratique de spécialités absentes ; nous travaillons d’arrache-pied au renforcement des conditions d’hygiène et d’épidémiologie et nous avons également réparé des installations chargées de la prise en charge primaire de santé. Ainsi, nous avons rénové 453 cabinets de médecins de famille », a signalé Armando Andrés Marrero Mederos, directeur provincial de la Santé publique d’Artemisa.

Aller chez l’opticien, ou se faire placer une prothèse, recevoir un traitement contre la stérilité et même étudier la médecine ne sont plus de vaines aspirations, ajoute-t-il, car Artemisa peut désormais répondre à chacune de ces demandes, même si nous devons en satisfaire d’autres.

Visiter Artemisa, la Ville Rouge, est la meilleure façon de comprendre pourquoi la ville porte un surnom si particulier. La réponse est simple : 28 de ses fils ont participé à l’attaque de la caserne Moncada, le 26 juillet 1953. Mais la visite nous donne également la possibilité de relier les paroles aux faits. La meilleure façon aussi de vérifier que tout ce dont on a parlé il y a des années, tout ce qui a été planifié, a été réalisé, même si la province a devant elle encore bien des défis à relever.

La Zone spéciale de développement de Mariel, enclavée dans près de la moitié de la province, en est un, mais le sont aussi l’agriculture, l’élevage, l’éducation, la santé, l’industrialisation, la culture et le sport. Le plus important de tout, c’est de démontrer ce que le socialisme cubain peut réussir.

La victoire ne s’atteindra qu’avec ordre, discipline et exigence, a affirmé José Antonio Valeriano, premier secrétaire du Comité provincial du Parti communiste à Artemisa, car il s’agit de poursuivre ce que nous avons commencé il y a trois ans et d’aller plus loin.

Artemisa a changé, il lui reste à grandir. (Tiré de Cubahora).


Artemisa

LA décision de créer cette nouvelle province a été adoptée par l’Assemblée nationale de Cuba en août 2010, et elle a pris effet le 1er janvier 2011.

Artemisa est formée par 8 anciennes municipalités de la province de La Havane et 3 de la province de Pinar del Rio. Son chef-lieu, Artemisa, fut le plus grand et le plus peuplé de l’ancienne province de La Havane.

Sa population est de 502 392 habitants et sa superficie de 4 004,27 km2. Elle dispose d’une superficie agricole de 272 849 hectares, soit 68,1% de son territoire, qui lui permettent de satisfaire sa demande et de soutenir les besoins de la capitale.


L'attaque de la caserne Moncada

L’attaque de la caserne Moncada : le 26 juillet 1953, un groupe de jeunes combattants, organisés et dirigés par Fidel Castro, attaquèrent la caserne Moncada, l’Hôpital Saturnini Lora, le Palais de Justice de Santiago de Cuba et la caserne Carlos Manuel de Céspedes de Bayamo. L’attaque avait pour objectif principal de déclencher la lutte armée contre la dictature du général Fulgencio Batista (1952-1958)
 

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