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Rapport semestriel
sur l’économie cubaine
• D’autres mesures ont été
adoptées dans le cadre de la mise en œuvre des
Orientations de la politique économique et sociale du
Parti et de la Révolution
Yaima Puig Meneses
et
Leticia Martinez Hernandez
DURANT la réunion du Conseil des ministres du samedi
20 juin, le général d’armée Raul Castro Ruz a renouvelé
son appel à examiner en profondeur les causes des
difficultés qui continuent de porter préjudice à
l’économie, laquelle, même si elle donne des signes de
croissance, ne progresse pas au rythme souhaité.

« Une tâche gigantesque nous attend, mais nous ne
devons pas nous laisser perturber par les problèmes, ni
fuir devant eux… Nous devons faire preuve d’optimisme,
comme l’a toujours voulu l’esprit de la Révolution »,
a-t-il indiqué.
Comme premier point de la séance, Adel Yzquierdo
Rodriguez, ministre de l’Économie et de la Planification,
a présenté le rapport sur le comportement de l’économie
durant le premier semestre 2014, ainsi que les
estimations pour la clôture de l’année.
« L’économie cubaine progresse comparativement à
2013, même si l’on n’a pas atteint les niveaux prévus au
Plan, ce qui a conduit à une décélération plus marquée
que celle prévue », a-t-il expliqué.
Cela est dû principalement au fait que « nous
n’obtenons pas les revenus externes planifiés ; à
l’existence de conditions climatiques adverses et à des
insuffisances internes auxquelles notre économie
continue de faire face », a-t-il ajouté. « Ceci, dans le
cadre d’une situation internationale complexe et d’un
renforcement du blocus économique, commercial et
financier imposé par le gouvernement des États-Unis à
Cuba », a-t-il souligné, en précisant qu’au cours du
premier semestre de cette année, le pays table sur une
croissance de 0,6% du Produit intérieur brut (PIB).
Parmi les activités dont la croissance a été la plus
forte, le ministre a mentionné le transport, le stockage
de marchandises, les communications, l’agriculture,
l’élevage et la sylviculture, l’industrie sucrière,
ainsi que l’hôtellerie et la restauration. Alors que la
décroissance la plus importante s’est produite dans
l’industrie manufacturée. Le reste des activités
enregistre des niveaux semblables au premier semestre de
2013.
Pour 2014, la croissance du PIB est estimée à environ
1,4%, ce qui exige un « dynamisme supérieur de
l’économie pendant le deuxième semestre ». Par ailleurs,
Adel Yzquierdo a rappelé que l’économie a connu un
contexte de fortes tensions durant les premiers mois de
l’année, si bien que « toutes les réserves d’efficacité
doivent être mobilisées afin d’assurer la croissance
prévue ».
De manière générale, le ministre a indiqué que les
estimations économiques concernant les indicateurs de
production, de consommation, d’importation et
d’exportation des porteurs énergétiques, aussi bien pour
le premier semestre que pour l’ensemble de l’année, sont
favorables.
Concernant le bilan des charges d’exploitation, il a
été signalé que dans le secteur du transport, les
objectifs du plan semestriel ont été dépassés, et l’on
attend un dépassement du plan au terme de 2014.
Par ailleurs, dans le cas des investissements, il a
été annoncé que le plan a été respecté au terme de ce
premier trimestre, même s’il est prévu de conclure
l’année en réalisant 95% du plan. Ce qui reflète une
progression dans la gestion du processus
d’investissement, malgré la persistance de problèmes en
relation avec l’obtention de matériel dans les délais
prévus, du déficit de main-d’œuvre, de la basse
productivité et d’insuffisances dans les contrats et
l’exécution des financements externes, a signalé le
ministre.
À propos de la circulation des marchandises, il a
précisé que, même si de façon générale, en valeurs, les
prévisions du Plan ont été respectées, il subsiste un
déficit de certains produits demandés par la population,
dû à des retards dans les importations, aussi bien de
certains produits manufacturés que des matières
premières destinées à la production nationale.
Lina Pedraza Rodriguez, ministre des finances et des
Prix, a indiqué quant à elle que « les estimations
concernant l’exécution du Budget de l’État pour le
premier semestre de l’année présentent un dépassement
des revenus de 1,3%, grâce au bon comportement des
impôts sur les bénéfices et les revenus personnels, la
contribution à la Sécurité sociale et le rendement de
l’investissement d’État ».
La ministre a expliqué par ailleurs que l’on prévoit
une inexécution du budget, du fait principalement du non
respect du plan dans la sphère productive.
Ces défaillances, a-t-elle estimé, sont néfastes à
l’économie : elles se traduisent par l’absence
temporaire de produits et nous oblige à augmenter les
importations. La ministre a précisé également que les
mesures salariales prises dans le secteur de la santé
n’affectent pas le résultat du déficit fiscal approuvé.
Au terme des deux interventions, les membres du Conseil
des ministres ont convenu de présenter ce rapport lors
de la prochaine séance de l’Assemblée nationale du
Pouvoir populaire.
LIQUIDATION DU BUDGET DE L’ÉTAT EN 2013
Ensuite, la ministre des Finances et des prix a
exposé le Rapport de liquidation du Budget de l’État
correspondant à l’année 2013, que les membres du Conseil
des ministres soumettront à l’approbation du Parlement
cubain.
De façon générale, a-t-elle dit, les recettes au
titre du Budget sont respectées à 97%. Dans le cas
particulier des contribuables, elle a souligné qu’ils
représentent 37% du PIB et proviennent des impôts, des
taxes et des contributions.
Elle a précisé que 66% des dépenses courantes du
Budget sont réservées à l’éducation, la santé publique,
la culture, l’art et le sport, ainsi qu’à l’assistance
sociale, soulignant que 2013 a été la première année de
l’application de la Loi fiscale et que durant cette
année, conformément au principe de gradualité, 18 types
d’imposition sur les 25 prévus ont été appliqués, dont
12 impôts, 3 contributions et 3 taxes.
Quant au déficit fiscal, il s’élève à 1 017 millions
de pesos, ce qui représente 45% du déficit planifié,
précisant que même si celui-ci s’inscrit dans la limite
maximum approuvée par la Loi du Budget de l’État, cette
exécution ne saurait être considérée comme positive, car
elle est la conséquence du non respect des recettes
prévues ; de ne pas avoir atteint l’excédent attendu
dans les opérations courantes ; du non financement de
toutes les productions prévues, comme certaines
exportations ou la diminution des importations et de
l’inexécution des investissements planifiés. La ministre
a ajouté que toutes les provinces n’avaient pas atteint
les résultats budgétaires attendus et que 124
entreprises qui avaient planifié d’obtenir des bénéfices
ont terminé l’année avec des pertes.
Pedraza Rodriguez a signalé que « la non exécution du
déficit n’est pas le résultat d’un dépassement des
revenus, mais qu’elle est provoquée par l’inexécution de
la totalité du Budget, ce qui est lié au manque
d’efficacité ».
BILAN DE LA MISE EN ŒUVRE DES ORIENTATIONS
Marino Murillo Jorge, responsable de la Commission
permanente pour la mise en œuvre et le développement, a
présenté aux membres du Conseil des ministres un bilan
sur le comportement de la mise en œuvre des Orientations,
adoptées par le 6e Congrès du Parti communiste.
Concernant les activités inclues dans la Projection
stratégique pour la période de 2012-2015, « l’on observe
une augmentation soutenue, alors qu’en ce moment, du
point de vue qualitatif, ce sont les mesures plus
complexes et les plus décisives qui sont mises en place
dans le cadre de la mise à jour du modèle économique »,
a déclaré le ministre.
À propos de l’élaboration du Programme de
développement économique et social du pays à long terme,
il a annoncé que, dans un premier temps, les bases de ce
programme ont été définies et adoptées, et contiennent
un diagnostic des principales potentialités et
restrictions existantes, ainsi que les principes
d’élaboration du Programme.
Ce programme comportera une vision stratégique de
développement à l’horizon 2030. Il énoncera – à travers
des indicateurs à long terme, concrets et mesurables –,
des objectifs, des lignes stratégiques, des sources de
financement, des buts et des obstacles à dépasser afin
de consolider la construction d’une société socialiste
prospère et durable.
Sur l’unification de la monnaie et du change, le
ministre a signalé « que l’on travaille afin de
respecter l’agenda approuvé », et il a cité, parmi les
tâches les plus importantes réalisées durant le
semestre, les actions de formation destinées à assurer
la préparation indispensable des entreprises pour mener
à bien le processus de changement de monnaie.
Sur cette question, Marino Murillo, qui est également
vice-président du Conseil des ministres, a rappelé que
« l’unification monétaire en soi ne résoudra pas tous
les problèmes de l’économie, mais qu’elle est une partie
indispensable d’un processus qui inclut la mise en œuvre
du reste des politiques visant à augmenter l’efficacité
et le niveau de productivité du travail, ainsi que le
perfectionnement des différents mécanismes de
distribution de la richesse créée ».
Quant à la politique de crédit du pays, le ministre a
souligné que les niveaux de crédits accordés sont en
augmentation, même si l’on ne parvient pas à une
utilisation effective des nouvelles possibilités de
garanties. « Jusqu’au mois d’avril dernier, 272 332
crédits ont été accordés pour un montant de 2 480
millions de pesos. » Il a aussi souligné l’adoption, par
l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire, de la Loi
118 sur les investissements étrangers, le 29 mars 2014,
et ses normes complémentaires. Cette législation, a-t-il
dit, entrera en vigueur le 28 juin prochain.
Concernant le perfectionnement des organes et des
systèmes de direction, le vice-ministre a signalé que «
l’expérience sur les nouvelles formes de fonctionnement
et de structures dans les provinces d’Artemisa et de
Mayabeque se développe conformément aux prévisions,
malgré les difficultés identifiées à travers les
contrôles systématiques auxquels est soumis ce
processus ».
Au terme des interventions, le Conseil des ministres
a décidé de présenter devant le Parlement la proposition
d’étendre l’expérimentation dans chaque province
jusqu’en décembre 2016.
À propos des organismes de l’Administration centrale
de l’État (OACE) et autres entités, il a signalé que les
étapes d’élaboration de propositions et d’approbation du
perfectionnement du premier groupe de 20 organismes et
entités étaient terminées. De façon générale, ce
processus a permis « d’avancer dans la séparation des
fonctions d’État, des fonctions de l’entreprise, ainsi
que d’adapter et de donner une cohérence aux structures
des OACE et des entités nationales pour parvenir à une
administration publique plus rationnelle et plus
efficace ».
Il a également donné des détails sur le début d’un
processus progressif d’élargissement de l’autonomie et
des facultés de l’entreprise d’État socialiste, avec
l’objectif de créer les conditions qui leur permettront
de jouer le rôle qui leur correspond réellement dans
l’économie, ce qui doit être accompagné d’une plus
grande responsabilité des dirigeants, des fonctionnaires
et des membres de ce secteur.
Par ailleurs, Murillo Jorge a rappelé la création de
498 coopératives à partir du mois d’avril 2013, dont 249
ont été constituées jusqu’en mai. En conséquence, il a
souligné la nécessité de mettre en place un système
d’évaluation et de contrôle sur la marche de
l’expérimentation.
Quant aux travailleurs à leur compte, le
vice-ministre a annoncé que, jusqu’en mai 2014, leur
nombre – qui devrait augmenter dans le courant de
l’année –s’élève à 467 000.
Concernant la commercialisation des produits
agricoles à La Havane, Artemisa et Mayabeque, « les
premiers cinq mois de l’application de cette expérience
ont été marqués par la remise en ordre et l’aménagement
du réseau de vente au détail et le début de la vente en
gros », a dit le ministre, précisant cependant que,
malgré la discrète augmentation enregistrée dans
l’approvisionnement et la diversification de l’offre, la
production est encore insuffisante et les prix restent
élevés sur les marchés.
Entre autres mesures appliquées jusqu’à ce jour, le
ministre a signalé que le début de la vente libérée de
gaz de pétrole liquéfié (GPL), démarrée dans les
provinces de La Havane et de Santiago de Cuba et la
municipalité spéciale de l’Île de la jeunesse, s’est
déroulé sans difficulté.
Pour conclure, il a estimé que le processus de mise
en œuvre avance conformément au calendrier prévu, bien
que, comme il a été indiqué lors de séances antérieures
du Parlement, les délais pour certaines activités ont
été prolongés dans le temps.
Le vice-président a tenu à rappeler que « depuis le
second semestre 2013, des mesures de plus grande
complexité et d’impact sur le modèle économique sont en
cours de réalisation, ce qui implique davantage de
responsabilité de tous les dirigeants et acteurs dans
les propositions et la mise en œuvre des décisions qui
seront adoptées, ainsi que davantage de suivi et de
contrôle ».
NOUVELLES MESURES
Un autre des thèmes analysés a concerné le
développement prospectif des sources d’énergie
renouvelable et l’utilisation efficiente de l’énergie,
dont la politique a été présentée aux membres du Conseil
des ministres par Marino Murillo Jorge, chef de la
Commission permanente pour la mise en œuvre et le
développement. Dans son introduction, le ministre a
signalé « qu’il est impératif d’augmenter l’efficience
énergétique et d’utiliser les sources d’énergie
renouvelable afin d’introduire de façon progressive un
changement dans la structure de la matrice énergétique,
en réduisant ainsi la dépendance aux combustibles
fossiles importés, aux coûts énergétiques et à la
pollution de l’environnement ».
Il a également précisé qu’« actuellement,
l’utilisation des sources d’énergie renouvelable est
faible, car elle ne produit que 4,3% de l’électricité du
pays ».
Dans ce contexte, « il faut élever l’efficience de la
production, de la distribution et de la consommation
d’énergie électrique, car cela affecte la compétitivité
de l’économie nationale », a signalé Marino Murillo. De
plus, « la vente d’électricité est très subventionnée
par l’État. La consommation mensuelle moyenne du secteur
résidentiel en 2013 a été d’environ 180kWh par client,
celui-ci payant 36,60 pesos, alors que cela revient à
220 pesos à l’État.
C’est pourquoi la politique adoptée durant cette
séance aura parmi ses objectifs de transformer la
structure des sources énergétiques utilisées pour la
génération d’électricité, en augmentant la participation
des sources renouvelables.
« Le programme de développement économique à long
terme du pays aura parmi ses objectifs stratégiques la
modification des matrices de génération et de
consommation d’électricité. L’utilisation des sources
renouvelables devra se projeter aussi bien dans la
génération connectée au Système électrique national que
dans la réduction de la demande des consommateurs »,
a-t-il précisé.
À propos des sources de financement pour ces
investissements, il a indiqué qu’« il y aura une
combinaison adéquate entre les crédits gouvernementaux
et les investissements étrangers directs ».
Par ailleurs, « pour le secteur résidentiel, la
réduction de la consommation sera stimulée, en
établissant un régime spécial d’encouragement, incluant
une politique de crédits et de prix favorisant l’achat
d’équipements efficaces utilisant des sources
renouvelables d’énergie », a-t-il annoncé.
Marino Murillo Jorge a également donné des
informations sur la politique de mise en œuvre des
formes non étatiques de gestion dans les activités de
restauration, de services personnels et techniques.
Selon le ministre, « les unités qui jusqu’à ce jour
se sont incorporées aux formes de travail non étatiques
de gestion ont obtenu des résultats favorables : les
revenus des travailleurs ont augmenté ; des locaux ont
été aménagés ; les horaires des services ont été
rallongés, alors que les prix de vente à la population
ont augmenté, en correspondance avec une meilleure
qualité et des offres plus variées ».
La politique adoptée par le Conseil des ministres
précise que « les établissements qui prêtent des
services gastronomiques, personnels et techniques, comme
norme, seront gérés par des formes de gestion non
étatiques ».
La propriété de l’État sera maintenue sur les
principaux moyens de production. De ce fait, les
équipements, les moyens et les outils seront soit loués
soit vendus.
Marino Murillo Jorge a précisé que « dans la période
de transfert d’activité, les services à la population ne
sauraient être affectés. Par ailleurs, « l’incorporation
des unités à des formes non étatiques se fera de façon
ordonnée et graduelle, en tenant en compte du nombre de
travailleurs, des niveaux d’activité et de la structure
des services », a-t-il signalé.
Les prix dans ces lieux seront établis selon le
principe de l’offre et de la demande, à l’exception de
ceux décidés au niveau central.
POUR L’INTÉGRATION DE NOS UNIVERSITÉS
Leonardo Andollo Valdés, second responsable de la
Commission permanente pour la mise en œuvre et le
développement, a donné des renseignements sur la
procédure à suivre pour étendre à d’autres provinces
l’expérimentation d’intégration des universités,
conformément aux mesures adoptées par le Conseil des
ministres, en décembre dernier, de réaliser, à partir de
septembre 2014 l’intégration des centres d’Éducation
supérieure des provinces de Matanzas, Cienfuegos, Sancti
Spiritus, Ciego de Avila, Camagüey et Guantanamo.
L’intégration des centres universitaires de Pinar del
Rio, Villa Clara, Las Tunas, Granma, Holguin et Santiago
de Cuba est prévue pour septembre 2015, et celle de La
Havane en septembre 2016.
Leonardo Andollo a signalé que ce processus
impliquera l’intégration et la fermeture des centres
afin de former une nouvelle université. Ces mesures ont
pour objectif d’améliorer la qualité dans l’enseignement
supérieur, avec la diminution du nombre des cadres de
direction, et une meilleure utilisation de l’ensemble
des professeurs, ainsi que des salles de cours, des
laboratoires et des résidences universitaires. Par
ailleurs, la relation avec le gouvernement sera
facilitée, ainsi qu’avec les organismes et les entités
provinciales afin d’augmenter le rôle de l’université
dans le territoire.
LES INDISCIPLINES, LES ILLÉGALITÉS ET LA
CORRUPTION EN 2013
Plus loin, Gladys Bejerano Portela, inspectrice
générale de la cour des Comptes de la République, a
donné des informations sur les indisciplines, les
illégalités et la corruption administrative en 2013, à
partir des rapports parvenus à la Cour des comptes.
Gladys Bejerano, qui est également vice-présidente du
Conseil d’État, a signalé que des déficiences persistent
dans les systèmes de contrôle pour la détection en temps
réel des illégalités. La majorité des faits recensés,
a-t-elle précisé, se produisent dans des entreprises de
subordination locale et se concentrent dans des
activités de commerce et de gastronomie, avec un poids
important dans les services communaux. Par ailleurs,
dans le système d’entreprises de subordination nationale,
les délits ont lieu principalement dans les entités
destinées à la production et à la distribution
d’aliments, des activités qui exigent la plus grande
priorité dans l’identification des risques.
Parmi les éléments importants, Gladys Berejano a
signalé que dans de nombreux cas apparaissent des
déficiences dans la comptabilité qui, du fait qu’elle ne
s’appuie pas sur une base objective pour la
planification, encourage la surestimation de la commande
de fournitures et de matières premières. En l’absence de
contrôle adapté, cela favorise l’obtention de produits
excédentaires qui permettent le détournement des
ressources et l’appropriation indue. Par ailleurs, elle
a précisé que la majorité des faits sont liés
principalement aux inventaires, ainsi qu’aux
irrégularités dans le processus de contrat, de
facturation et de comptes à payer et à encaisser.
« Lors de l’évaluation des faits, il est constaté que
les responsables chargés de contrôler le travail de
leurs subordonnés n’agissent pas toujours en faisant
preuve d’esprit critique et autocritique », a-t-elle
ajouté.
Cependant, bien que les résultats espérés se font
encore attendre, a-t-elle dit, le travail des organes de
contrôle externe a gagné en expérience et élevé son
niveau professionnel.
PRÉJUDICES À L’ÉCONOMIE DANS LES OPÉRATIONS DE
COMMERCE EXTÉRIEUR
Plus tard, Rodrigo Malmierca Diaz, ministre du
Commerce extérieur et de l’investissement étranger (MINCEX),
a exposé les principaux préjudices économiques
occasionnés par les insuffisances dans les opérations de
commerce extérieur. Une question qui a été analysée de
façon systématique lors des réunions du Conseil des
ministres.
Parmi les dommages les plus courants, le ministre a
mentionné les frais pour les séjours prolongés des
navires et des containeurs dans les ports, les retards
dans les importations, ainsi que certains problèmes de
qualité.
Dans le cadre des actions mises en place par le
MINCEX pour le perfectionnement du commerce extérieur,
le ministre a signalé l’émission en 2014 de la
Résolution No 50, qui établit le Règlement général sur
les activités d’importation et d’exportation. « Cette
norme rassemble, entre autres aspects, les critères
concernant les contrats et l’efficacité de la gestion
des entités, ce qui devrait contribuer à éviter les
préjudices économiques », a-t-il rappelé.
BIOCUBAFARMA SUR LA BONNE VOIE
Les membres du Conseil des ministres ont reçu des
informations sur le travail du Groupe des industries
biotechnologiques et pharmaceutiques, un an après la
fusion du Pôle scientifique et du Groupe QUIMEFRA.
Ce processus a été complexe, a indiqué Murillo Jorge,
car il a exigé de réaliser simultanément de nombreuses
tâches, notamment la création du nouveau groupe ; la
réorganisation du système d’entreprises, qui a incorporé
des entités aux cultures d’organisation et aux systèmes
comptables différents ; l’accomplissement des plans de
production, la diminution des désapprovisionnements de
médicaments et le renforcement des exportations.
Cependant, en peu de temps, on a pu observer que l’«
intégration constitue une force pour le développement et
l’efficacité des industries », a dit le vice-président
du Conseil des ministres.
Parmi les résultats, le ministre a indiqué que
BioCubaFarma a accompli son plan d’exportations et que
le groupe assure 66% des médicaments du cadre de base du
pays. Par ailleurs, l’approvisionnement du Système
national de santé s’est considérablement amélioré, et
les médicaments, de faible couverture, montrent un
comportement décroissant.
Concernant les recherches, il a été annoncé que 20
produits entreront en production dans un an. Six ont
obtenu leur enregistrement médical sanitaire ; 50 ont
été développés et sont dans leur phase finale d’entrée
en production et dix nouveaux brevets ont été obtenus.
« Ces résultats incluent des produits de haute
technologie et de grand impact dans le domaine de la
santé, comme les vaccins thérapeutiques et les
médicaments contre le cancer, ainsi que le vaccin contre
le choléra et celui contre les bactéries de type
pneumocoques. »
Concernant cette importante branche de notre économie,
le président cubain a insisté sur la nécessité de
travailler bien et de planifier chaque détail, afin de
prêter à son développement toute l’attention qu’elle
mérite.
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