Le
blocus provoque des millions de pertes dans
l’enseignement supérieur
Yenia Silva Correa
LES Nations Unies ont adopté une résolution en faveur de
la levée du blocus économique, financier et commercial
exercé par les États-Unis contre Cuba.
L’année dernière, cette politique a causé à
l’enseignement supérieur des pertes financières qui ont
atteint les 3 993 747 dollars, entre autres préjudices,
des recettes pour l’exportation de biens et de services
qui n’ont pu être perçues, des pertes liées aux
difficultés du commerce et aux restrictions
technologiques.
«
Le préjudice du blocus ne se fait pas le plus durement
sentir dans l’enseignement grâce à la qualité des
professeurs et à l’effort de nos étudiants », a affirmé
en conférence de presse le Dr Oberto Santin, vice-ministre
de l’Enseignement supérieur, en évoquant l’impact de la
politique de guerre économique menée par le gouvernement
des États-Unis contre Cuba depuis plus d’un demi siècle.
En conséquence du blocus, l’Université de La Havane a
cessé de percevoir, entre avril 2013 et mars 2014, un
volume important de recettes pour l’exportation de biens
et de services. Les pertes se montent à 540 000 dollars.
Une autre école de niveau supérieur, l’Institut
supérieur polytechnique Julio Antonio Mella, a dans la
même période, cessé de recevoir environ 21 000 dollars
pour des services d’enseignement qu’il n’a pas pu offrir.
Cette politique affecte de même manière toutes les
hautes écoles du reste du pays, comme le démontrent les
chiffres suivants : l’Université de Cienfuegos a dû
interrompre ses échanges avec son équivalente nord-américaine
de Tocoma du fait de l’échéance de son autorisation non
renouvelée, ce qui se traduit en 13 860 dollars de
pertes.
Les universités cubaines sont contraintes de
s’approvisionner sur des marchés lointains ce qui élève
les coûts. Elles doivent également faire face à de
sérieuses difficultés pour importer des ordinateurs, une
situation qui entrave le travail scientifique, de
recherche et d’enseignement.
Sur le plan de la recherche et de la technologie, les
spécialistes cubains sont interdits de publication dans
des revues scientifiques de grand impact. Le blocus
limite l’accès aux technologies de l’information et des
communications, sans compter qu’en matière informatique,
les entreprises nord-américaines et leurs filiales sont
les principales productrices et fournisseuses
d’équipements et de services.
La politique obsolète du blocus, souvent condamnée au
niveau international, affecte également l’enseignement
aux États-Unis.
Des données émanant du ministère cubain de
l’Enseignement supérieur signalent : « Les incertitudes
pour l’obtention de licences à des établissements et des
universités étasuniennes qui souhaitent partager des
programmes de coopération font perdre de nombreuses
opportunités et freinent des actions potentielles ».
Autrement dit, les scientifiques nord-américains ne
bénéficient que de peu d’occasions pour participer à des
événements qui se déroulent à Cuba.
Les restrictions imposées par cette guerre économique
sont nombreuses, de même que les efforts de notre pays
pour les surmonter, comme le souligne le vice-ministre
cubain dans ses déclarations : « Nous bénéficions du
soutien du gouvernement cubain, malgré le blocus, pour
garantir l’enseignement ».
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