Les lois extraterritoriales
durcissent le blocus
L’application constante de lois extraterritoriales dans
le cadre du blocus exercé par les États-Unis contre Cuba
n’a fait qu’intensifier cette politique unilatérale,
largement condamnée par la communauté internationale,
est-il signalé dans un rapport qui sera présenté par la
délégation cubaine aux Nations Unies.
La
banque française PNB Paribas est l’une des entités
étrangères affectées par les législations à caractère
extraterritorial des États-Unis.
« Nécessité de lever le blocus économique,
commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis »,
tel est le titre du document diffusé par le ministère
cubain des Relations extérieures qui sera soumis au vote
au mois d’octobre à l’ONU.
Le rapport
signale que la Maison-Blanche s’évertue à parler d’un
contexte d « assouplissement » de cette politique
agressive, alors que l’une des principales des actions
des USA consiste à punir les pays tiers qui
entretiennent des relations avec Cuba.
« Le
blocus constitue une violation du Droit international et
de la Charte de l’ONU, et répond aux visées hégémoniques
du gouvernement des États-Unis, qui dicte des lois qu’il
entend rendre obligatoires pour des pays tiers »,
ajoute le rapport.
Le document
indique, à titre d’exemple, que rien que pendant la
période allant de janvier 2009 à juin 2014,
l’administration de Barack Obama a contraint 36 entités
nord-américaines et étrangers à verser près de 2,6
milliards de dollars pour avoir effectué des
transactions avec Cuba et d’autres pays.
Il est également rappelé que le 26
novembre 2013, la Section des intérêts cubains à
Washington avait annoncé la suspension temporaire de ses
services consulaires devant le refus de la banque
nord-américaine M&T à gérer les
comptes
bancaires des missions diplomatiques cubaines aux
États-Unis.
Au début du
mois de décembre 2013, le siège diplomatique cubain
avait informé qu’en dépit de négociations intenses, il
avait été impossible de trouver une banque acceptant de
gérer ses comptes, une situation qui perdure encore
aujourd’hui.
Par
ailleurs, en octobre 2013, la compagnie nord-américaine
Paypal a bloqué un don du citoyen canadien Terry
Shewchuk destiné à un réseau de cliniques vétérinaires à
Cuba, sous prétexte d’avoir violé les lois du blocus.
Toujours en
invoquant l’ « embargo », cette même entreprise a
bloqué le compte du groupe de rock allemand COR,
qui souhaitait financer une tournée à Cuba en janvier
2014.
Le rapport
souligne par ailleurs qu’en février 2014, les filiales
de la société Pricesmart au Guatemala, au
Salvador, en République dominicaine et dans d’autres
pays de la Caraïbe ont refusé de
réaliser
des ventes à des ressortissants cubains non résidant
dans ces pays, y compris au personnel diplomatique
accrédité.
Selon le
ministère cubain des Relations extérieures, les
agissements du gouvernement des États-Unis confirment
que ce pays n’a fait aucun pas pour mettre fin à sa
politique, restée intacte depuis plus de 55 ans.
« Ces
mesures de coercition constituent aussi une violation
des droits souverains de nombreux autres États du fait
de leur caractère extraterritorial. Le
blocus n'est donc pas une simple question
bilatérale entre Cuba
et les États-Unis »,
souligne le document.
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