Prisonniers politiques de l'Empire  MIAMI 5    

     

 

TEXTE seulement  

 C U B A

La Havane 22 Octobre 2014

Un front commun contre l’Ébola

LA recherche de stratégies conjointes dans la lutte et la prévention du virus Ébola aura marqué les interventions des présidents, ministres de santé et autres personnalités réunis à La Havane dans le cadre du Sommet extraordinaire de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique-Traité de commerce des peuples (ALBA-TCP), pour donner une réponse face à ce fléau.

Dans son discours d’ouverture, le président cubain Raul Castro a exprimé sa conviction que si cette menace n’est pas freinée avec une réponse immédiate, efficace et des moyens suffisants, sous la coordination de l’Organisation mondiale de la santé et des Nations Unies, elle pourrait devenir l’une des pandémies les plus graves de l’histoire de l’humanité.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a signalé quant à lui que la réponse de l’ALBA-TCP se doit d’être préventive, et il a fait l’éloge du geste solidaire de Cuba d’envoyer des brigades médicales aux pays frappés par l’épidémie.

Il a rappelé que l’ALBA, comme l’a dit le commandant Hugo Chavez, est l’épicentre d’un nouveau théâtre pour l’union où il y a la plus grande volonté pour relever ensemble les nouveaux défis.

Il a cité plusieurs exemples de la manière dont ce groupe régional a réagi face aux menaces, comme la crise énergétique, avec l’apparition de Petrocaribe, le tremblement de terre en Haïti, ou l’Opération miracle, qui a rendu la vue à plus de 3 millions de personnes.

Maduro a proposé à la présidence tournante de la Communauté des États américains et de la Caraïbe, actuellement assumée par le Costa Rica, de convoquer une réunion d’urgence des autorités sanitaires du continent pour coordonner toutes les actions des pays de la région dans la lutte et la prévention contre le virus Ébola.

L’ONU INVITE À SUIVRE L’EXEMPLE DE L’ALBA-TCP

M. David Nabarro, envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a souligné le rôle d’avant-garde joué par Cuba et le Venezuela dans la coordination des actions pour éviter la propagation de l’épidémie en Amérique latine.

M. Nabarro a salué la réponse de Cuba dans la lutte contre l’Ébola à travers l’envoi de 255 spécialistes en Afrique de l’Ouest, un nombre plus important que ceux dépêchés par Médecins sans frontières, la Croix-Rouge, les États-Unis, le Royaume Uni et la Chine.

Le Dr Nabarro a appelé la communauté internationale à se mobiliser dans cet effort pour venir à bout de l’épidémie. « Il s’agit d’un problème mondial qui exige un effort mondial », a-t-il souligné.

Il a également remercié le Venezuela pour les 5 millions de dollars alloués à la prévention de la propagation de l’Ébola.

L’OPS APPELLE A ÉVITER LA TRANSMISSION DANS LA RÉGION

L’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) a insisté sur la nécessité de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour éviter la propagation de l’épidémie sur le continent.

Lors de son intervention au Sommet, Mme Carissa Etienne, directrice générale de cette organisation, a déclaré qu’il est indispensable d’instaurer une communication étroite entre les pays face au danger.

Elle a expliqué que l’Amérique latine a besoin de se doter de laboratoires, de centres de diagnostic et de prise en charge conformes aux standards internationaux.

Mme Carissa Etienne a également félicité Cuba pour avoir accueilli cette réunion, à la demande du président vénézuélien Nicolas Maduro.

L’UNION FAIT LA FORCE

« Unis, nous sommes plus forts », a déclaré M. Didacus Jules, directeur général de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO), avant de remercier les présidents de Cuba et du Venezuela pour leurs efforts dans l’organisation de cette réunion, qu’il a qualifiée d’« initiative nécessaire pour répondre à l’épidémie d’Ébola qui sévit en Afrique de l’Ouest »

Il a signalé que la crise d’Ébola nous rappelle qu’il existe des maladies qui ne respectent aucune géographie, aucune frontière, si bien que les actions à prendre par les pays de la région dans le domaine de la prévention sont fondamentales.

« La crise de l’Ébola doit nous amener à modifier notre perspective de la santé publique », a-t-il souligné.

CUBA PRÊTE À ÉTENDRE SON AIDE SOLIDAIRE

Le Dr Roberto Morales Ojeda, ministre cubain de la Santé publique, a réaffirmé la volonté de son pays d’étendre son aide à d’autres peuples face à la menace du virus Ébola.

Le Dr Morales a précisé que Cuba s’est proposée, dans le cadre d’un effort conjoint, de créer des capacités pour le diagnostic de maladies ayant besoin de laboratoires de haute sécurité, ainsi que d’aider à la sélection et formation de personnels d’autres pays pour leur permettre de mettre en œuvre un programme national.

Il a également appelé à étendre aux pays de l’ALBA et de la Caraïbe le programme de formation actuellement en cours en Afrique dans les pays où il existe des brigades médicales, afin de contribuer à la prévention de cette terrible épidémie, rappelant que plus de 9 000 cas ont été recensés : 5 000 confirmés et 4 000 morts.

Le ministre a renouvelé l’engagement de l’Île à envoyer 256 coopérants de la brigade internationaliste Henry Reeve en Afrique, dont 165 sont déjà au Sierra Leone, et 53 étaient attendus au Libéria et 38 en Guinée.

Il a précisé que, dans les pays les moins affectés de ce continent où il existe déjà des brigades médicales, un programme de prévention est en cours et des professionnels de santé ont été envoyés comme conseillers.

Le président nicaraguayen, Daniel Ortega, a remercié le peuple cubain pour la solidarité déployée dès les premières années après le triomphe de la Révolution, et notamment aujourd’hui dans la lutte contre l’Ébola. « Nous sommes convoqués à l’appel de Chavez et de Fidel, qui ont jeté les bases de cette Alliance », a-t-il déclaré.

Il a exprimé sa certitude que notre région aura les médecins nécessaires, avant de préciser qu’une délégation de spécialistes cubains se trouve déjà au Nicaragua pour contribuer à la formation de 120 spécialistes, qui à leur tour formeront d’autres personnels.

Ortega a rappelé que, comme l’avait signalé Fidel dans son dernier message, c’est une bataille pour l’Humanité, pour la paix dans le monde, qui va bien au-delà de n’importe quelle différence politique, de n’importe quelle différence idéologique.

Il a souligné que l’on est encore loin d’un grand front mondial de lutte contre l’Ébola qui rassemble les pays développés, dont certains pourraient contribuer à la santé des peuples du monde au lieu de destiner de nombreuses ressources à leurs aventures guerrières.

Le président de la Bolivie, Evo Morales, a qualifié le Sommet d’une excellente convocation qui reflète les principes de « vie, solidarité et complémentarité » que Fidel et Chavez, dans l’Alba-TCP, ont créé avec beaucoup de réussite.

Evo Morales a fait remarquer que le Plan d’urgence contre l’Ébola conçu par Cuba est important et constitue une référence pour la région et le monde, dans la prévention et la capacité d’éviter que le virus se propage dans nos pays.

« Les pays de l’Alba ont une énorme responsabilité dans cette bataille », a-t-il dit.

Quant au président haïtien Michel Martelly, il a affirmé que ce Sommet contre l’Ébola était nécessaire afin de préparer une réponse collective face à cette urgence. Il a rappelé qu’aucun pays ne peut se croire à l’abri de ce virus.

Martelly a ajouté que son pays est témoin de la qualité humaine des médecins cubains, et il a remercié la coopération cubaine, notamment de ses spécialistes, qui permet de maintenir sous contrôle le virus du choléra.

Ralph Gonsalves, Premier ministre de Saint-Vincent-les-Grenadines, a adressé ses remerciements à Fidel, Raul et Nicolas Maduro pour leur contribution au Sommet, et il a salué la participation d’organismes comme l’ONU, l’OMS et l’OPS.

Il a énuméré plusieurs difficultés auxquelles est confronté son archipel pour faire face à l’épidémie. « Nous avons 24 points d’entrée, entre les aéroports et les ports, dans un pays de 110 000 habitants », a-t-il dit.

« Je ne pense pas qu’aucun pays dans la Caraïbe, excepté Cuba, soit préparé. Nous avons un défi terrible à relever », a-t-il affirmé.

Pour sa part, Kenny Anthony, Premier ministre de Sainte-Lucie, a signalé que tous les pays doivent s’unir dans cette lutte, « à un moment où seule l’Alba pouvait nous réunir ».

Il a signalé que jusqu’alors ils s’étaient concentrés sur la surveillance des aéroports, mais qu’ils n’avaient prêtés encore que peu d’attention au trafic maritime entre les îles et les ports, un problème qui peu à peu, a été modifié.

Le ministre de l’Agriculture et des Forêts du Commonwealth de la Dominique, Matthew Walters, a mis en garde sur le fait que l’Ébola en Afrique représente une menace pour tout le monde. « Plusieurs cas ont déjà été recensés en Europe et aux États-Unis. Et je dois rappeler que la plus grande partie de nos touristes viennent des États-Unis », a-t-il déclaré.

Clarisse Modest, ministre de la Santé publique de la Grenade, a souligné la nécessité d’établir des mécanismes de coopération dans la région. « L’Ébola est un risque de santé international qui exige une réponse internationale. Cette réunion est très importante et c’est une étape dans la bonne voie », a-t-elle affirmé.

Dans son intervention, Molwyn Joseph, ministre de la Santé d’Antigua et Barbuda, a indiqué que rare furent les occasions où l’Humanité a eu à livrer une bataille ans sans perdants. « C’est une guerre contre la mort et la destruction, et elle a pour objet de sauver des vies, c’est pourquoi je tiens à féliciter les présidents Maduro et Raul Castro pour avoir convoqué ce Sommet et d’en faire une réalité dans le contexte des petites îles de la Caraïbe dotées de ressources insuffisantes pour faire face à l’Ébola », a-t-il déclaré.

Carina Vance, ministre de la Santé de l’Équateur, a renouvelé l’engagement de son pays à contribuer à éviter la propagation de la maladie dans la région, dans la mesure des possibilités du système de santé équatorien.

Le Vice-premier ministre de la Fédération de Saint-Kitts-et-Nevis, le Dr Earl Asim Martin, a quant à lui souligné l’importance que l’ALBA accorde à la Caraïbe, et la solidarité dont elle a toujours fait preuve.

« M. le président, je suis à la tête d’une délégation de trois membres et j’aimerais vous dire que nous tous avons été formés ici, à La Havane », a déclaré Asim Martin, sous une salve d’applaudissements.

« Voici le Dr Trent Shut, diplômé à Cuba de médecine interne ; notre ambassadeur a lui aussi été formé à Cuba, et nous tenons à vous exprimer nos remerciements pour ce qu’ont fait le peuple et le gouvernement cubains », a-t-il dit.

« Nous aimerions aussi remercier le gouvernement du président Maduro pour sa contribution à la lutte contre l’Ébola aux Nations Unies », a-t-il conclu.
 

                             IMPRIMER CET ARTICLE


Directeur général: Pelayo Terry Cuervo / Directeur éditorial:
Gustavo Becerra Estorino
SUR CUBAWEB: http://www.granma.cu/

E-mail | Index | Español | English | Português | Deutsch | Italiano
© Copyright. 1996-2013.
GRANMA INTERNATIONAL. Tous droits réservés. / Edition numérique. Cuba.

Retour en haut de la page