Lisanka Gonzalez
Suarez
COMME chaque mois de mai, avant le début de la saison
cyclonique (du 1er juin au 30 novembre), la population
cubaine s’entraîne afin de perfectionner le système de
protection établi pour faire face aux événements
météorologiques et autres catastrophes naturelles,
technologiques et sanitaires.
Située sur la ligne de parcours des ouragans, Cuba a
accumulé une vaste expérience pour faire face à ces
phénomènes, car pour l’État cubain, la vie des habitants
de l’archipel est une priorité.
C’est pourquoi chaque année, pendant l’exercice
Météore, la population, les conseils de défense, les
organisations populaires, les institutions médicales,
les forces de protection et de sauvetage, entre autres,
s’entraînent aux exercices que la Défense civile a
prévus pour atténuer les effets des catastrophes
naturelles ou d’un désastre d’un autre type.
Le peuple cubain est préparé pour faire face à ces
événements, comme l’ont reconnu les organismes
internationaux.
L’État a organisé, à travers la Défense civile, une
stratégie basée sur des mesures de prévention qui
doivent être strictement respectées, notamment la
vérification des systèmes d’alerte précoce, la
protection de la population et de ses biens afin de
prévenir et de réduire les vulnérabilités, en accord
avec les expériences dans chaque territoire et chaque
secteur économique du pays, sans cesser de corriger
progressivement les faiblesses identifiées.
Le secours aux personnes et le transport mis à
disposition pour les évacuations des communautés
menacées, la protection des biens des familles évacuées,
des installations économiques, éducatives, touristiques,
ainsi que la réponse immédiate des forces d’intervention
pour neutraliser les foyers de danger font partie des
priorités.
Météore sert aussi à détecter les erreurs qui
pourraient être commises pendant le déroulement des
exercices. À cette action qui dans un premier temps
était destinée à atténuer les effets des ouragans, est
venue s’ajouter la lutte contre d’autres catastrophes
naturelles comme les séismes ou les catastrophes
industrielles, les incendies, et les événements à
caractère sanitaire, entres autres.
Plusieurs des actions comprenaient l’information des
habitants des zones à haut risque, en donnant la
priorité à l’hygiénisation, la lutte anti-vectorielle,
l’élagage d’arbres et le nettoyage des réseaux d’eau
pluviale, le contrôle de la qualité de l’eau, la
collecte des déchets solides, la destination finale des
déchets liquides et autres.
Selon les spécialistes de l’Institut national des
Ressources hydrauliques, il n’existe aucun barrage qui
représente un danger pour la population et toutes les
vannes de décharge sont dans d’excellentes conditions.
Dans certaines localités, des actions ont été menées
pour faire face à d’éventuelles fuites d’hydrocarbures.
Dans d’autres, Météore a porté sur les mesures à prendre
pour contrôler les vecteurs, à travers des conversations
avec la population sur les questions sanitaires,
l’inspection des jardins et des habitations. Un exercice
de transfert massif de blessés a également été organisé,
et le système de communications du pays pour
l’information et les conseils à la population a été
vérifié.
On peut affirmer que les exercices Météore démontrent
la volonté politique de l’État de garantir la protection
humaine et les biens matériels devant tout impact de
phénomènes climatologiques et autres catastrophes.