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La Havane 21 Octobre 2014

Cuba est prête à travailler coude à coude avec tous les pays, y compris avec les États-Unis

CHERS chefs d’État et de gouvernement, et chefs de délégations,V.E. Monsieur David Nabarro, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies,V.E. Madame Clarisse Étienne, directrice de l’Organisation panaméricaine de la Santé,V.E. M. Didacus Jules, directeur général de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale, Nous vous souhaitons la plus chaleureuse bienvenue dans notre pays à l’occasion de ce Sommet extraordinaire de l’ALBA sur l’Ébola, convoqué à l’initiative du Président Maduro,

Compañeros et compañeras,

Une terrible épidémie se propage aujourd’hui dans les pays frères d’Afrique et nous menace tous. L’Ébola a laissé un solde de cas diagnostiqués et de décès dans plusieurs pays, y compris dans deux pays situés hors de ce continent.

Cette situation constitue un immense défi pour l’Humanité, qui doit y faire face dans l’urgence la plus absolue. Des actions de la communauté internationale dans son ensemble sont indispensables, sous la direction de l’Organisation mondiale de la Santé, de l’Organisation panaméricaine de la Santé et de la Mission des Nations Unies pour la lutte d’urgence contre l’Ébola.

Puisé dans le creuset des cultures latino-américaines et caribéennes, du sang africain, apporté par ceux qui luttèrent pour l’indépendance et contribuèrent à créer la richesse de nombre de nos pays et d’autres, y compris les États-Unis, coule dans les veines de « Notre Amérique ».

L’Afrique et Cuba sont unies par des liens profonds. Plus de 76 000 coopérants cubains ont prêté des services de santé dans 39 pays. 3 392 médecins, venus de 45 pays, ont été formés, de façon totalement gratuite. Actuellement, plus de 4 000 coopérants cubains de la santé travaillent dans 32 pays africains, comme l’expliquait notre ministre de la Santé, et se sont tous joints à l’effort de prévention contre l’Ébola.

Le 1er octobre dernier, en réponse à la demande de la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé, la Dr Margaret Chan, et du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, une brigade médicale spécialisée cubaine est partie pour la Sierra Leone, afin de participer à la lutte contre cette épidémie,  et demain, mardi 21 octobre, deux autres brigades, dont les avant-garde se trouvent déjà dans ces deux pays, partiront vers le Liberia et la Guinée.

Les nombreuses alertes et préoccupations concernant les ressources insuffisantes apportées et le rythme des actions, exprimées ces derniers jours, reflètent une prise de conscience universelle croissante sur la nécessité d’agir de toute urgence afin d’éviter une crise humanitaire aux conséquences imprévisibles.

J’ai la conviction que si cette menace n’est pas freinée et résolue en Afrique occidentale par une réponse internationale immédiate, efficace et avec des ressources suffisantes, coordonnée par l’Organisation mondiale de la Santé et les Nations Unies, elle peut devenir une des pandémies les plus graves de l’histoire de l’Humanité.

Cet objectif noble et urgent exige l’effort et l’engagement indispensables de tous les pays du monde, selon les possibilités de chacun. Nous estimons qu’il convient d’éviter toute politisation de ce grave problème, ce qui pourrait nous détourner de l’objectif fondamental, qui est l’aide à la lutte contre cette épidémie en Afrique et la prévention dans d’autres régions.

À partir des déclarations du Secrétaire général de l’ONU, le 5 septembre dernier, nous avons instruit nos représentants qui ont participé à des réunions de l’Organisation mondiale de la Santé et des Nations Unies, de confirmer que Cuba est prête à travailler coude à coude, avec tous les pays, y compris les États-Unis.

Selon les modestes expériences du système de santé cubain, il faut une volonté d’intégration, de l’organisation, de la planification et l’articulation du travail d’assistance et de soin, mais aussi de prévention, qui exige, comme complément indispensable, un travail systémique et permanent, une grande discipline dans l’application des protocoles médicaux, de la rigueur et de l’exigence.

Au cours de cette réunion, nous aborderons les aspects pratiques. La façon d’éviter la contamination par le virus est de nous préparer intensément et de travailler collectivement dans les Amériques à des mesures de prévention et de prise en charge de la maladie afin de stopper sa propagation. Nous souhaitons offrir aux membres de l’ALBA et de la Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC), des propositions de coopération collective, susceptibles de contribuer à la formation du personnel de santé et de concevoir et appliquer des mesures efficaces et intégrales de prévention, en donnant la priorité à Haïti et aux pays de la Caraïbe. Nous devons tous collaborer avec les États qui présentent les plus grandes vulnérabilités. Nous invitons également les pays d’Amérique du Nord à coopérer à cet effort.

Dans le cas où les gouvernements respectifs seraient d’accord, nos coopérants de la santé, qui prêtent actuellement leurs services en Amérique latine et dans la Caraïbe, sont prêts à apporter leur aide, dans tout ce qui sera en leur pouvoir, afin de prévenir la maladie, entraîner le personnel et proposer des conseils.

En quelques mots, dans 25 pays de Notre Amérique, nous comptons sur 45 952 coopérants de la santé cubaine, dont 23 158 médecins, soit 50,4%, qui,  avec leurs collègues du continent, constituent une force puissante pour atteindre cet objectif.

N’oublions pas  que de nombreux pays de notre région disposent de 23 944 médecins diplômés à ce jour dans des universités cubaines, principalement au cours de ces 15 dernières années.

Pour conclure, le 14 décembre, nous allons commémorer, lors d’un nouveau Sommet à La Havane, le 10e anniversaire de l’Alliance, fruit de la volonté des peuples de notre région et de l’action d’Hugo Chavez Frias et de Fidel Castro Ruz.

Nous vous y attendons et nous pourrons faire le bilan des accords que nous avons pris aujourd’hui.

Ceci dit, je déclare ouvert ce Sommet extraordinaire.

Je vous remercie.  

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