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L’AFFAIRE DES
CINQ
Faire
connaître l’injustice
contre les Cinq
• Des étudiants réunis
à La Havane ont reçu des informations sur la cause des
antiterroristes cubains
Yenia
Silva Correa
GRACIELA Ramirez, coordinatrice du Comité international
pour la liberté des Cinq, a eu un entretien avec des
étudiants d’universités cubaines, colombiennes et
mexicaines afin de les informer sur l’affaire des
antiterroristes cubains condamnés à de très lourdes
peines aux États-Unis : Gerardo Hernandez, Ramon
Labañino, Fernando Gonzalez, Antonio Guerrero et René
Gonzalez, connus comme les Cinq de Cuba. La rencontre a
eu lieu à La Havane peu après la libération et le retour
de Fernando Gonzalez à Cuba.
Graciela Ramirez a accepté de livrer ses impressions à
Granma International.

« Nous n’aurons jamais
le soutien des grands médias dans cette affaire », a
déclaré Graciela Ramirez.
Deux des Cinq, René et Fernando,
sont revenus à Cuba après avoir purgé l’intégralité de
leur peine. Comment leur présence renforce-t-elle la
campagne internationale pour la libération de leurs
trois compagnons toujours emprisonnés ?
C’est un encouragement extraordinaire pour toute la
solidarité internationale, parce qu’ils reviennent de la
souffrance, de l’isolement, du manque d’amour, de la
violation des droits les plus élémentaires de l’être
humain, et qu’ils vont poursuivre la bataille pour la
libération de leurs frères Gerardo, Ramon et Antonio.
Pour nous tous, c’est une joie immense de compter sur la
présence de René, et maintenant sur celle de Fernando.
Savoir que deux d’entre eux sont désormais de ce côté,
du côté de la vie, pour sauver leurs trois compagnons
est d’une importance capitale.
Malgré 15 ans d’emprisonnement, beaucoup ignorent encore
tout de cette affaire ou en ont des informations très
manipulées. Que faites-vous en dehors d’actions comme
celle-ci, pour que tout le monde ait une information
correcte ? Divulguer sans
jamais nous lasser, tous les jours, quelle que soit la
forme : par lettre, par courrier électronique, par
télégramme, dans nos conversations familiales, sur notre
lieu de travail, quand nous recevons une visite… Faire
savoir qu’une injustice a été commise.
Nous n’aurons jamais le soutien des grands médias dans
cette affaire. Nous l’aurons seulement lorsque le peuple
des États-Unis sera mis au courant, mais c’est
impossible pour l’instant, car cette information lui est
refusée. En fait, les Cinq ont été pris dans un
engrenage machiavélique, si bien que leur cause est
entre nos mains, entre les vôtres, et entre celles de
vos collègues de travail. Nous devons briser le mur du
silence et faire connaître la vérité pour que le monde
réagisse et que les Cinq puissent revenir dans leur
Patrie.
Barack Obama dispose du pouvoir institutionnel pour
faire libérer Gerardo, condamné à deux peines à
perpétuité plus 15 ans - dès aujourd’hui. Gerardo peut
revenir dans son pays demain, en même temps que Ramon et
Antonio. Pour une raison humanitaire, politique et
éthique, il doit les remettre en liberté.
Dans cette vaste campagne internationale, la
mobilisation est extraordinaire. Une commission
internationale composée de juristes d’Inde, de France,
du Royaume-Uni et des États-Unis ont condamné la
situation de Gerardo, Ramon et Antonio, et a conclu que
le jugement n’était fondé sur aucune base juridique.
Quelles actions en faveur des Cinq dans l’immédiat ?
Des journées très importantes auront lieu à Washington
du 4 au 11 juin, durant lesquelles des amis solidaires
des États-Unis et d’autres pays iront manifester devant
la Maison-Blanche. Deux jours de conférences, des
ateliers et des actions politiques et culturelles sont
également prévus.
Il y aura des visites au Congrès et au Sénat pour
inviter les congressistes nord-américains à demander à
leur gouvernement de mettre fin à cette situation et à
faire ce que nous leur demandons depuis des années :
libérer les trois Cubains toujours emprisonnés.
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