Prisonniers politiques de l'Empire  MIAMI 5    

     

 

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La Havane. 20 Mars 2014

La traque infernale continue...

Randy Alonso Falcon

EN ce moment même, le regard des faucons de l’empire est fixé ailleurs que sur Cuba, la Maison-Blanche ayant bien trop de problèmes internes et de casse-têtes internationaux à résoudre.

Mais pas question d’arrêter pour autant la machine infernale mise en branle contre les échanges commerciaux et les transactions financières de la Grande île de la Caraïbe.

Il existe à l’heure actuelle un imposant département du Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) destiné à traquer toute transaction financière ou commerciale avec Cuba, à travers un réseau encore plus important que celui chargé de remonter les filières des finances d’Al-Qaïda.

Un récent communiqué de l’ambassade de Cuba en République dominicaine révèle qu’en vertu des lois extraterritoriales du blocus, la chaîne de supermarchés PriceSmart, dont la maison mère se trouve aux États-Unis, a supprimé de la liste de ses clients les diplomates cubains, comme elle l’avait fait au mois de mars au Salvador.

« PriceSmart El Salvador, est une filiale d’une compagnie des États-Unis. (…) Par conséquent le gouvernement des États-Unis interdit à notre maison mère et, donc, à nous, au Salvador, de réaliser des ventes ou des affaires avec des ressortissants cubains ». Telle est l’explication donnée par le gérant dans une lettre adressée à l’ambassadrice cubaine dans ce pays d’Amérique centrale.

À l’application, en toute impunité, par PriceSmart de pratiques considérées comme illégales, telles que les lois du blocus, s’ajoutent d’autres mesures de coercition adoptées dans ce pays comme l’interruption, depuis 2011, du ravitaillement en carburant des appareils de Cubana de Aviacion décrétée par le groupe d’hydrocarbures anglo-néerlandais Shell à l’aéroport international Las Américas, ainsi que le refus des filiales de la banque Scotia d’offrir leurs services à des fonctionnaires de l’ambassade cubaine, voire à des ressortissants cubains résidant légalement en République dominicaine.

Comme il est précisé dans le communiqué émis par la représentation diplomatique cubaine, « les États-Unis imposent leurs dispositions criminelles aux relations économiques, commerciales et financières de Cuba avec des pays tiers, ce qui confirme que ce fléau n’est pas une question bilatérale »

Ce même harcèlement exercé par l’OFAC sur les banques et les institutions financières a également provoqué la suspension, à deux reprises, des services consulaires cubains à Washington, faute de trouver une banque basée aux États-Unis qui accepte de gérer les comptes bancaires de la Section des intérêts de Cuba aux USA et de notre mission permanente auprès des Nations Unies.

Mais il y a une explication à ce refus des banques. Le 7 mars dernier, l’édition numérique du Wall Street Journal annonçait que les banques françaises Société générale et Crédit agricole faisaient l’objet d’une enquête pour déterminer si elle ont potentiellement blanchi de l’argent sale et commis des infractions en relation avec l’embargo envers certains pays comme Cuba, l’Iran et le Soudan.

Parmi les autorités chargées de l’enquête figurent le Trésor, le ministère de la Justice, le Département des Services financiers de l’État de New York et les services du procureur de Manhattan.

Ces dernières années, plusieurs banques européennes telles que Barclays, le Crédit Suisse et la Standard Chartered ont dû s’acquitter de lourdes amendes auprès de Département US du Trésor en raison de transactions jugées illicites, autrement dit pour avoir osé braver le blocus de fer exercé contre Cuba.

Les arts et les sciences sont également victimes des effets de cette politique obsessionnelle. Dernier exemple en date : plusieurs médias se sont fait l’écho de la plainte portée par l’actrice Sharon Stone contre le producteur Bob Yari pour l’avoir écartée d’un film biographique sur Ernest Hemingway, alors qu’elle était initialement prévue au casting pour interpréter la femme de l’écrivain. L’actrice affirme que le producteur l’aurait écartée du projet après l’avoir poussée à falsifier des papiers officiels pour les besoins du tournage à Cuba, pays pour lequel le gouvernement des États-Unis n’octroie pas facilement d’autorisation en raison des énormes obstacles dressés en vertu des lois du blocus. Selon l’actrice, l’équipe lui aurait conseillé de cocher une case dans sa demande de permis de séjour indiquant qu’elle se rendait à Cuba dans un « but culturel » plutôt que pour un travail d’actrice, ce qu’elle a refusé.

Par ailleurs, des scientifiques de plusieurs université de la Floride se sont plaints encore récemment des entraves que le blocus impose aux recherches marines en les empêchant de voyager à Cuba pour travailler et resserrer les liens avec leurs collègues cubains dans des sphères comme la préservation des récifs et l’étude des écosystèmes du Golfe du Mexique, entre autres.

« Je trouve bien dommage que nous ayons les mains liées », déclarait récemment le chercheur Dan Whittle, du Fonds de défense de l’environnement, dans un exposé sur une étude des écosystèmes marins et côtiers de Cuba.

Cinquante ans se sont écoulés, et l’irrationnel et l’absurde sont toujours de mise dans la politique US vis-à-vis de Cuba, même si 60% des citoyens de ce pays sont pour une normalisation des relations entre nos deux pays, comme l’atteste un sondage récent réalisé par le centre de réflexion Atlantic Council.

En dépit du fait que des chefs d’entreprises, des législateurs, des hommes politiques et des personnalités des États-Unis et 188 membres des Nations Unies se sont prononcés pour la levée du siège exercé par Washington contre La Havane, la traque impitoyable continue… (Tiré de Cubadebate)
 

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