Cuba : « Tolérance zéro » face aux abus
sexuels
Lissy Rodriguez Guerrero

À Cuba, les
crimes liés à la traite de personnes et autres formes
d’abus sexuel, sont considérés comme un élément de
maximale priorité pour l’État et la société civile, qui
appliquent une politique de « tolérance zéro »,
comme l’indique le deuxième rapport, intitulé
«Rapport sur la lutte juridique et pénale contre la
traite des personnes et autres formes d'abus sexuels »,
publié sur le portail du ministère des relations
extérieures Cubaminrex.
Dans cette
bataille, le Ministère public, les tribunaux populaires,
un groupe d’organismes de l’Administration centrale de
l’État et des organisations non gouvernementales, comme
la Fédération des femmes cubaines (FMC) et le Centre
national d’Éducation sexuelle (Senesex), jouent un rôle
fondamental.
Le document
précise qu’en 2013, 2 231 filles et garçons ont été
victimes d’abus sexuels présumés, soit 0,09 % d’une
population infanto-juvénile qui dépasse les deux
millions, ajoutant que dans la même période, dans le
cadre d’actions de prévention et de protection, les
médias ont diffusé des informations « sur le
développement d’une sexualité saine pour tous les
citoyens et sans que la femme, les filles et les garçons
ne soient considérés comme des objets publicitaires ».
Le rapport
mentionne plus d’une soixantaine de projets mis en œuvre
en collaboration avec l’UNICEF, et plusieurs autres
organismes, comme la 3e Commission de
l’Assemblée générale des Nations Unies, le Conseil des
droits de l’Homme et la Commission de prévention du
crime et la justice pénale.
Les indicateurs d’aide sociale et de
sécurité citoyenne, la gratuité des services de santé et
d’éducation, l’accès universel à la culture, au sport et
au loisirs, ainsi que les instruments juridiques
nécessaires pour faire face à la traite des personnes,
au proxénétisme et autres formes d’abus sexuel,
constituent des indicateurs qui permettent à Cuba de
renforcer et de mener des actions préventives et de
lutte contre tous types d’abus.
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