Yenia Silva Correa
Photos Anabel Diaz Mena
MAINTENIR l’assainissement de la rivière Almendares
est la raison d’être d’un des principaux projets
écologistes de la capitale cubaine : le grand parc
métropolitain de La Havane (GPMH), une initiative
environnementale ambitieuse qui enregistre d’importants
résultats depuis 25 ans de travaux.

Les activités pour les
enfants sont installées pour durer.
Ce parc urbain, écologique et social s’étend sur
quatre municipalités, qui ont en point commun la rivière
Almendares. Contrairement aux autres parcs qui lui
ressemblent, les 700 hectares de cet espace comprennent
des industries, des écoles et la communauté. On trouve
sur son territoire quatre sites : le parc Almendares
avec son bois de La Havane, le parc Forestal, les
Jardins de la Tropical et les Jardins de la Polar.
Ces sites on été aménagés à différents moments et à
proximité de la rivière. Avec le temps, certains se sont
considérablement dégradés et les eaux de l’Almendares
ont atteint un niveau élevé de pollution. Mais grâce au
projet du GPMH en 1989, des édifices ont été rénovés et
la rivière a aujourd’hui meilleure apparence.
Mercedes Arango Hernandez –sous-directrice de la
Culture et du loisir du Grand parc métropolitain de La
Havane, explique à nos lecteurs certaines particularités
de cet organisme.
Parlez-nous du projet écologiste et de ses activités...

L'excursion « Ville
nature » comprend quatre complexes du GPMH.
Nous faisons partie de la ceinture verte de la ville.
Nous sommes le seul projet écologiste, comme le sont
aussi le Jardin botanique national, l’Aquarium national,
le Parc Morro-Cabaña, la baie de La Havane et le Parc
Lénine, mais à la différence que nous sommes le poumon
de la ville.
Pour nos actions, nous avons l’aide de l’Institut
national des ressources hydrauliques et du ministère de
la Science, de la technologie et de l’environnement, en
plus d’ONG qui participent à l’assainissement de la
rivière.
Parmi nos priorités s’inscrivent l’assainissement de
la rivière, le traitement des eaux résiduelles et la
reforestation à l’aide du bambou. Ceci est une nouveauté
et le parc métropolitain a la chance de disposer de
grands espaces de bambou en son sein.
Dans cet effort, l’éducation environnementale a un
rôle important...

Un environnement
privilégié en prise directe avec la nature, sans sortir
de la ville.
Dans le cadre des conseils populaires, nous réalisons
des tournées dans les communautés à travers la culture
et les loisirs en adressant des messages
environnementaux, tels que comment cohabiter dans un
parc.
Dans le quartier de Pogolotti, il n’y a pas de
meilleur exemple que la Forêt sacrée, prise en main par
les habitants de ce lieu. C’est une ancienne décharge
que la communauté a transformé en bois, qui bénéficie de
la reconnaissance nationale.
Vous proposez des excursions en ville en fin de
semaine...
Cette excursion porte le nom de « Ville nature » et
permet aux visiteurs de découvrir nos installations.
Elle se déroule en quatre étapes : la première dans
le Parc Almendares où nous évoquons l’histoire et la
tradition de ce lieu, la seconde dans le bois de La
Havane afin de faire connaître les origines du lieu, les
actions qui ont eu lieu dans cet endroit et les noms que
la rivière a porté à différents moments.
La troisième étape a lieu au Jardin de la Tropical
avec son centre d’art et ses salons et la quatrième, le
parc Forestal où l’on peut découvrir la maquette du parc
et le stand de communication.
De cet endroit, nous continuons vers les grands parcs.
En ce moment, nous nous consacrons au Jardin botanique
national, où il existe un parcours avec des guides
spécialisés en matière de flore, de faune, et la visite
se termine par un déjeuner. Ce programme a lieu toute
l’année.
Qu’a obtenu l’institution et que pense-t-elle faire
pour améliorer son travail ?
Nous sommes satisfaits d’être parvenus à un nombre
important d’activités qui sont faites pour durer, comme
l’inauguration de tous les étés et que nous fêtons dans
le cadre de la Journée de l’enfance.
Nous sommes également satisfaits, au bout de tant
d’années, d’avoir réussi à réaliser tant de travail et
d’avoir rendu la propreté de certains centres qui
avaient atteint un tel niveau de dégradation. Grâce au
GPMH, ils ont pu être sauvés pour le bénéfice de la
population. Aujourd’hui nous travaillons pour que cela
continue.
Notre axe fondamental est de préserver
l’assainissement de la rivière Almendares. C’est notre
engagement le plus important. Il peut exister des
projets de culture et de loisir, mais si la rivière
n’est pas propre, le projet perd son objectif
fondamental.