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La Havane. 10 Juillet 2014

9e CONFÉRENCE SUR LES CATASTROPHES NATURELLES
Priorité à la protection de la vie

Lisanka Gonzalez Suarez

UN Congrès international sur la prévention des catastrophes naturelles s’est tenu récemment à La Havane, rassemblant des centaines de responsables et de spécialistes, dont des scientifiques et des universitaires, ainsi que des professionnels de la protection civile, des ressources économiques et de l’environnement de plus d’une trentaine de pays.


Les communautés en danger sont évacuées suffisamment à l’avance vers des abris d'État ou accueillies dans leurs familles ou chez des proches.

Pourquoi sont-ils venus dans ce petit archipel de la Caraïbe, pauvre, aux maigres ressources naturelles et à l’accès limité aux technologies de pointe en la matière, et ne sont-ils pas allés plutôt dans les capitales des puissants et riches pays ? Il n’y a qu’une seule raison : la reconnaissance internationale dont jouit Cuba, considérée comme l’un des pays les mieux préparés pour faire face aux catastrophes naturelles.

Le niveau de préparation atteint par la Défense civile et l’expérience accumulée par la population cubaine les ont placés sur le devant de la scène internationale en matière de protection face à ces risques.

À peine quatre ans après le triomphe de la Révolution, une fois achevées les tâches indispensables de la Réforme agraire et de la campagne d’alphabétisation, le jeune gouvernement dirigé par Fidel Castro était plongé dans l’exécution d’importants programmes d’éducation, de santé publique, de culture – des réformes et des lois pour lesquelles le pays avait tellement lutté et attendu. Sans ignorer les défis que lui imposaient l’action des bandes contre-révolutionnaires, armées et soutenues par le puissant voisin du Nord, l’occupation d’une partie de son territoire, le blocus économique, la Crise des missiles, les actes de terrorisme, entre autres agressions ennemies, visant à détruire la Révolution.


Les familles évacuées reçoivent l’assistance nécessaire,
notamment les soins médicaux.

Tel était le panorama général le 3 octobre 1963, lorsqu’un un nouvel événement mit à l’épreuve l’État révolutionnaire. Il s’agissait cette fois d’un fléau naturel, d’un ouragan portant prénom féminin : Flora.

Un phénomène inévitable, qu’aucune force ne pouvait arrêter, se dirigeait vers l’Île : un ouragan catégorie 5, dévastateur et brutal qui traversa quatre provinces de l’est du pays, rayant pratiquement plusieurs communautés de la carte. Personnes et animaux disparus ; champs, routes et chemins rasés... Des rivières, comme El Cauto (la plus longue du pays), sortie de son lit sur environ 20 kilomètres, et environ 2 000 morts. Un bilan qui fait de cet ouragan la 2e plus grande catastrophe naturelle enregistrée à Cuba.

Au cours des plus de 50 années qui suivirent ce drame, il fallut bâtir de nouvelles maisons, reconstruire des villages, tracer des centaines de routes et de chemins, replanter les champs dévastés, élever du nouveau bétail et construire des barrages pour retenir les eaux. Finalement, les fleuves retrouvèrent leur lit. Seules les vies humaines ne purent être récupérées.

Au cours de ces 20 dernières années, la région de la Caraïbe a été touchée par près de 150 ouragans. Et naturellement, Cuba n’a pas été épargnée. Certains ont pénétré sur le territoire ou sont passés tout près, comme Gustav, Ike et Paloma (2008) et le plus récent, Sandy (2012), causant d’énormes dégâts économiques. Cependant, grâce aux mesures prises par l’État et à la préparation anticipée pour minimiser les dommages naturels, les pertes humaines ont été réduites au minimum : elles sont généralement liées à l’imprudence de certains citoyens qui ne respectent pas les consignes de sécurité.

Rien ne peut freiner, comme cela a si souvent été dit, la furie d’un ouragan, mais il est possible d’en réduire les conséquences en appliquant avec efficacité les mesures tirées de l’expérience et de la pratique dans la prévention et la préparation aux catastrophes naturelles. En plus de 50 ans, le système cubain de la Défense civile a démontré son efficacité, à travers la stratégie mise en place et l’intégration des ressources et des institutions de la société et de l’État, sans cesser de perfectionner les mécanismes de réaction immédiate, la priorité de cette mission étant de sauver des vies humaines, quel que soit l’endroit.

C’est pourquoi, ce petit pays, pauvre et tant de fois victime de fausses accusations et de calomnies, confronté à un blocus, y compris d’institutions répondant aux intérêts impériaux, ainsi d’un groupe de pays pour lesquels la vie n’est pas une priorité, représente un exemple pour le monde en matière de protection de la population et des biens.

De nombreux pays envoient à Cuba leurs spécialistes afin qu’ils acquièrent de l’expérience en matière de catastrophes naturelles. Une expérience reconnue internationalement, y compris par les pays les plus puissants, dont certains d’entre eux ont subi de grandes pertes, notamment pour ne pas avoir prévu d’organisation efficace ni de mesures adaptées.
 

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