Les députés
examinent
le comportement de l'économie
au 1er semestre
Livia Rodriguez
Delis
LE président Raul Castro a clos la 3e Période de
Sessions de la 8e Législature de l’Assemblée nationale
du Pouvoir populaire par un discours au cours duquel il
a passé en revue la situation économique et sociale de
Cuba, ainsi que la conjoncture internationale et ses
conséquences sur la vie de la société cubaine.
Le
vice-président du Conseil des ministres et ministre de
l’Économie et de la Planification, Adel Yzquierdo, a
annoncé une croissance de l’économie de 0,6% durant le
premier semestre, en deçà des prévisions, en raison de
facteurs internes et externes.
Pendant quatre jours, les députés cubains réunis au
Palais des Conventions de La Havane ont reçu des
informations sur la marche de la mise en œuvre des
Orientations adoptées au 6e Congrès du Parti, ainsi que
sur le Plan de l’Économie au premier semestre 2014.
Les parlementaires ont analysé la dynamique nationale,
en s’intéressant particulièrement aux aspects liés à la
planification économique, au travail de l’Inspection des
Finances de la République, aux transformations dans le
secteur agricole afin d’assurer son développement, ainsi
qu’à la coopération internationale , entre autres.
Le vice-président du Conseil des ministres et
ministre de l’Économie et de la Planification, Adel
Yzquierdo, a annoncé que l’économie cubaine a augmenté
de 0,6% au premier semestre 2014, en-deçà de la
croissance planifiée, du fait de plusieurs facteurs
internes et externes. « Le Produit intérieur brut (PIB)
n’a pas augmenté comme prévu, du fait du faible niveau
des recettes extérieures, de problèmes climatologiques
et d’insuffisances internes », a-t-il déclaré. « Ceci,
au milieu d’une situation économique internationale
complexe et du durcissement du blocus économique,
commercial et financier que les États-Unis appliquent à
Cuba depuis plus de 50 ans. »
Le
ministre de l’Agriculture Gustavo Rodriguez (à droite) a
signalé que le perfectionnement du système de
l’agriculture se déroulera en trois phases qui
comprendront 76 tâches, et qu’il est prévu de planifier
des investissements intégraux incluant l’ensemble du
cycle productif.
En intervenant devant le Plenum, le ministre a
signalé l’impact positif sur l’économie de
l’augmentation de 6,2% au premier semestre dans les
secteurs du transport, du stockage de marchandises et
des communications, et il a mentionné, entre autres
causes des retards dans le secteur sucrier le faible
rendement industriel et la mauvaise utilisation de la
capacité industrielle, attribués à des déficiences dans
l’organisation et à des conditions climatiques adverses.
Yzquierdo a expliqué que les plus fortes baisses ont
été relevées dans l’industrie manufacturée, les hôtels
et les restaurants, les exploitations minières et les
carrières (nickel et matériaux de la construction).
Quant à la projection de la croissance pour la fin
2014, il a signalé que la hausse du PIB sera de 1,4%, un
chiffre inférieur au 2,2% prévu.
Le ministre a également indiqué qu’au premier
semestre de cette année, les finances ont montré un
solde favorable de 717 millions de dollars ; les
exportations ont atteint 83% de ce qui avait été
planifié, et que le plan des importations a été respecté
à 94%.
Le rapport de l’Inspection générale des Finances a
été présenté par l’Inspectrice générale des Finances et
vice-présidente du Conseil d’État, Gladys Bejerano.
Le document souligne l’importance pour l’Inspection
des Finances d’informer les Commissions permanentes de
Travail de l’Assemblée nationale des contrôles étatiques
effectués auprès des Organismes de l’Administration
centrale de l’État, afin que ces Commissions puissent
exercer, avec une plus grande efficacité, leur
attribution constitutionnelle, qui consiste à contrôler
le travail des organes de l’État et du gouvernement.
Le rapport souligne également que, dans le cadre de
la prévention, l’Inspection générale de la République
doit étudier en profondeur les causes et les conditions
qui ont provoqué les faits détectés au cours des
contrôles, en déterminant celles qui sont dus à des
erreurs ou à des agissements frauduleux et identifier
les insuffisances du système économique et financier,
afin de se prononcer en conséquence.
Devant les plus de 600 parlementaires, Gustavo
Rodriguez Rollero, ministre de l’Agriculture, a signalé
quant à lui que des programmes ont été élaborés jusqu’en
2020 concernant les principales productions, notamment
l’introduction de technologies modernes et efficaces
pour suppléer le manque de main d’œuvre.
Le ministre a expliqué que le perfectionnement du
système de l’agriculture se déroulera en trois phases
qui comprendront 76 tâches. Il est également prévu de
planifier des investissements intégraux incluant
l’ensemble du cycle productif, afin d’assurer une
stabilité de la production d’aliments destinés à la
population.
Rodriguez Rollero a précisé que les coopératives,
regroupant 66% des travailleurs du secteur, constituent
la principale force du système agricole, si bien qu’il
est nécessaire d’assouplir leurs fonctionnements pour
parvenir à un meilleur développement agricole.
À cette fin, a-t-il dit, les obstacles au
développement des Unités de base de production
coopérative (UBPC) ont été levés avec la mise en
application de 17 mesures immédiates, ainsi que 23
autres afin de placer sur un pied d’égalité toutes les
formes de production (coopératives et les unités
étatiques de base).
Le ministre de l’Agriculture a signalé que
l’autorisation de la vente directe de produits agricoles
aux installations touristiques a augmenté jusqu’en 2013,
une année où la production de 2012 a été quintuplée.
À ce sujet, les députés sont tombés d’accord sur le
fait que l’augmentation et le perfectionnement du
système de commercialisation des produits agricoles
devraient contribuer à la réduction progressive des prix
sur le marché au détail.
Au terme de débats fructueux sur des questions telles
que la révision des lois adoptées par le Parlement, les
députés ont décidé également de poursuivre les actions
en faveur du retour de Gerardo Hernandez, Antonio
Guerrero et Ramon Labañino, les trois antiterroristes
cubains injustement emprisonnés aux États-Unis depuis
plus de 15 ans.