|
Etecsa condamne l’utilisation illégale de
ses services de télécommunications contre ses réseaux et
ses clients
L’entreprise de télécommunications de Cuba (Etecsa) a
fourni des informations le mercredi 9 avril à propos du
scandale déclenché par les révélations concernant la
messagerie ZunZuneo, un réseau SMS créé par
l’Agence internationale des États-Unis pour l’aide au
développement (USAID), qui avait pour objet de
promouvoir la subversion à Cuba.
La semaine
dernière, une enquête menée par l'agence d’informations
AP a révélé que l'USAID a contrôlé
la création
d’une réseau de messages SMS adressés aux téléphones
portables cubains, dans le but de créer une plateforme
aux contenus politiques, à des fins de déstabilisation.
Des documents et des interviews
ont
confirmé que l'agence et ses sous-traitants se sont
efforcés de dissimuler les liens de ce projet avec le
gouvernement nord-américain.
Daniel
Ramos Fernandez, responsable de la sécurité d’Etecsa, a
déclaré lors d'une conférence de presse que l’entreprise
avait détecté le flux de messages de spam en septembre
2009, lors du Concert pour la Paix à La Havane, ainsi
qu’au début 2010, avec l’identification d’un flux
inusuel provenant de la plate-forme ZunZuneo, qui
effectuait des envois massifs de SMS aux clients d’Etecsa.
« Etecsa
a commencé à recevoir des plaintes répétées des
utilisateurs qui recevaient des messages indésirables
», a-t-il déclaré.
Face à
cette situation, a indiqué Daniel Ramos, Etecsa a
officiellement notifié la réception de messages spam à
Cuba à plus de 200 opérateurs qui avaient à l’époque des
contrats de messagerie avec l’entreprise, leur signalant
qu’Etecsa avait décidé de fermer les centres de
messagerie (SMS Center) qui maintiendraient de telles
pratiques.
L’entreprise cubaine a rappelé que ZunZuneo n’a pas été
la seule plate-forme à utiliser de telles méthodes.
Actuellement d’autres projets, aux mêmes fins
subversives, sont en activité comme le réseau social
Piramideo et les plates-formes Marti noticias,
Diario de Cuba et Cuba sin censura.
Daniel
Ramos Fernandez a attiré l’attention sur une autre
variante nouvellement identifiée : « L’envoi des
messages qui invitent à appeler des messageries vocales,
en utilisant des techniques frauduleuses ou
manipulatrices, ce qui provoque des pertes économiques
aux utilisateurs et à Etecsa ».
Selon Ramos
Fernandez, ces pratiques génèrent une surexploitation
des capacités installées sur le réseau de téléphonie
mobile de Cuba, et menacent la qualité du service.
|