La Russie et Cuba : 
						des relations prospères
						
						
						Nuria Barbosa Leon
						Photo Karoly Emerson (Courtoisie Revista Siempre Viva, 
						ICAP)
						« LA Russie est une grande amie de Cuba », a affirmé 
						dans une interview à Granma International, Mikhaïl 
						Kamynine, ambassadeur russe à La Havane, qui s’est 
						félicité de l’état des relations bilatérales.
						
						 L’ambassadeur 
						de Russie, Mikhaïl Kamynine, s’est félicité de la 
						coopération dans plusieurs secteurs entre les deux pays.
L’ambassadeur 
						de Russie, Mikhaïl Kamynine, s’est félicité de la 
						coopération dans plusieurs secteurs entre les deux pays.
						« Nos pays ont des positions semblables sur des 
						thèmes clés de l’échiquier international et nous 
						défendons ensemble les principales valeurs de l’Humanité », 
						a déclaré le diplomate, en faisant référence au 50e 
						anniversaire du rétablissement des liens fraternels 
						entre la Russie et Cuba.
						Selon l’ambassadeur, ce type d’alliance bénéficie à 
						d’autres pays car « nous sommes porteurs de valeurs 
						authentiques et claires. Un exemple qui sert à d’autres 
						gouvernements, et c’est pourquoi nos rangs s’élargissent 
						de plus en plus ».
						Mikhaïl Kamynine a signalé les différents accords 
						bilatéraux signés ces dernières années en matière de 
						pétrole et il a fait référence aux compagnies russes 
						Rosneft et Zaroubezhneft qui ont des accords avec 
						l’entreprise Cupet (Union Cuba pétrole). Les deux 
						compagnies développent des projets d’exploration de 
						pétrole et prévoient la création d’une base logistique 
						dans la Zone spéciale de développement économique de 
						Mariel, à 45 kilomètres à l’ouest de La Havane.
						Il existe d’autres échanges entre les deux pays dans 
						plusieurs secteurs de l’économie : science, éducation, 
						pharmacie, culture, tourisme, douane, télécommunications, 
						radiocommunications, spectre radioélectrique et activité 
						postale, entre autres.
						« Nous avons de nombreux projets de travail, aussi 
						bien bilatéraux que dans les groupes d’intégration 
						régionaux. Je fais aussi référence aux accords pour la 
						production de plateformes maritimes. Cuba est le 
						principal importateur des avions modernes civils russes. 
						Nous avons des accords et des programmes de coopération 
						dans différentes sphères de la vie civile », a déclaré 
						Mikhaïl Kamynine.
						L’histoire des liens entre Cuba et la Russie remonte 
						à plus d’un siècle, lorsqu’en 1829, l’empereur Nicolas 
						1er ouvrit le premier consulat russe à La Havane. Depuis 
						lors, il y eut un intérêt croissant à réaliser des 
						transactions à caractère commercial.
						Trois jeunes Russes – Piotr Streltsov, Evstafi 
						Konstantinovich et Nicolaï Melentiev – ont combattu dans 
						les troupes mambises pour l’indépendance de Cuba aux 
						XIXe siècle, aux côtés du général Antonio Maceo.
						En juillet 1902, nos États ont établi des relations 
						diplomatiques pleines, à la suite de l’échange de 
						lettres de créance entre le premier président de Cuba, 
						Tomas Estrada Palma, et l’empereur de Russie, Nicolas II. 
						À cette époque, c’était déjà une habitude pour les 
						Russes de se fournir en sucre et en tabac à Cuba.
						Les relations diplomatiques entre l’Union soviétique 
						et Cuba ont commencé en octobre 1942, avec un 
						rapprochement important pendant la Seconde guerre 
						mondiale, afin d’aider ce pays dans sa lutte contre le 
						fascisme et l’Allemagne d’Adolf Hitler. L’Armée Rouge 
						compta dans ses rangs de courageux Cubains. Par ailleurs, 
						Cuba envoya du ravitaillement et d’autres produits vers 
						le front.
						Peu de temps après, au déclenchement de la guerre 
						froide entre l’Occident et les pays de l’Est, la 
						dictature militaire du général Fulgencio Batista, sous 
						la pression des États-Unis, rompit les relations 
						diplomatiques entre les deux pays, lesquelles furent 
						rétablies le 8 mai 1960 après le triomphe de la 
						Révolution. À partir ce moment, les liens entre les deux 
						pays sont devenus un exemple éloquent de coopération 
						active et multilatérale, basées sur l’amitié et la 
						sympathie mutuelles.
						Les années 90 ont été marquées par le déclin de la 
						coopération économique, conditionné par la conjoncture 
						historique du moment. Aujourd’hui cette étape est 
						définitivement dépassée, et les relations sont basées 
						sur l’égalité des droits et le bénéfice réciproque, à 
						savoir qu’il existe une alliance stratégique bénéfique 
						aux deux pays.
						L’ambassadeur a conclu en rappelant la création des 
						organisations de solidarité (russo-cubaine et cubano-russe) 
						par le cosmonaute Youri Gagarine et le leader 
						révolutionnaire Ernesto Che Guevara, lesquelles « encouragent 
						l’esprit d’amitié et de fraternité entre les peuples de 
						nos deux pays ».
						Devant différents tribunes internationales, le 
						gouvernement russe s’est prononcé contre le blocus 
						économique, commercial et financier imposé par les États-Unis 
						à Cuba, et a exigé la libération immédiate de Gerardo 
						Hernandez, Ramon Labañino et Antonio Guerrero, – leurs 
						frères de cause, René Gonzalez et Fernando Gonzalez, 
						ayant déjà purgé intégralement leurs lourdes peines de 
						prison. Il existe en Russie trois associations de 
						solidarité, 32 filiales et 30 organisations 
						indépendantes de soutien à la Révolution cubaine, ainsi 
						que 26 comités pour la libération des patriotes cubains 
						emprisonnés aux États-Unis. Des résolutions ont été 
						adoptées à l’unanimité par le Parlement russe contre le 
						blocus injuste et en faveur de la cause des Cinq. 
						Pour conclure, Mikhaïl Kamynine a déclaré à Granma 
						International : « La solidarité est une transformation 
						des réalités, une manière excellente de continuer à 
						travailler ensemble au service des intérêts de nos deux 
						pays ».